Illustrer Jane Birkin : ex-femme des sixties... et d'après

Faut-il représenter nos icônes à leur âge de gloire ou avec leur dernier visage ?

Quand une immense artiste meurt, faut-il accompagner les articles lui rendant hommage d'images évoquant sa période la plus faste - et souvent plus jeune - ou des photos d'elle à un âge récent ? Le décès de Jane Birkin, ce dimanche 16 juillet, pose la question. Entre autres questionnements sur les manières de représenter des grands noms qui nous quittent avec dignité et déontologie.

Pour raconter Jane Birkin, on commence souvent par le son. Sa voix, son verbe. "À tout jamais, on devra à Jane Birkin l’invention d’un «créole» particulier", écrit le Monde, "ce que son ami écrivain Olivier Rolin appelait un français «qui sort de ses gonds»." En accroche, Libération décrit aussi"cette voix aiguë – qu’elle entraînera le plus haut possible dans le chant -" et "reconnaissable entre mille". Pour France 2, "un filet de voix cristallin, un accent charmant et un Français bien à elle". Cet accent "irrésistible", amorce encore le Point, est bel-et-bien "sa marque de fabrique". L'image de "Jane B." - pourtant tout aussi mythique - ne vient qu'après. Les yeux de chat (malicieux, en amande, aux cils longs), la...