Fausse journaliste : le "piège" du film "Omerta" sur les trans

Pauline Bock - - Déontologie - 32 commentaires

La réalisatrice Amélie Menu a utilisé une fausse identité pour tromper des témoins

Plusieurs spécialistes de la transidentité estiment avoir été "piégés" par Amélie Menu, YouTubeuse conservatrice au discours anti-féministe et réalisatrice du film "Trans, la confusion des genres" qui a utilisé une fausse identité pour recueillir leur témoignage en présentant une version trompeuse de son projet. Enquête.

Pauline Fauré est journaliste indépendante. C'est pour un documentaire sur la transidentité sur lequel elle travaille qu'en septembre 2022, elle a contacté plusieurs activistes, sociologues, psychanalystes et médecins spécialistes de la transidentité ou qui sont eux-mêmes trans. Mais ce n'est pas elle qu'ils ont rencontrée et qui a recueilli leur témoignage face caméra. Car la journaliste indépendante Pauline Fauré n'existe pas. Il s'agit de la fausse identité qu'a créée Amélie Menu, YouTubeuse conservatrice, pour tromper des interlocuteurs de son film "Trans, la confusion des genres", diffusé par le nouveau média pro-russe Omerta (voir plus bas), annoncé en octobre 2022 par Régis le Sommier, journaliste passé chez RT France et Paris Match notamment.

"Trompée sur le projet et l'identité de la réalisatrice"

Karine Espineira, sociologue des médias spécialiste des questions de genre et de la transidentité, a été contactée par Pauline Fauré, via email, fin septembre. Elle se présente comme "une journaliste indépendante" qui réalise un reportage de 50 minutes "sur la transidentité et sa représentation dans les médias" et écrit : "En tant que journaliste qui a à cœur de représenter au mieux les minorités je pense que votre regard sera précieux pour mon reportage." 

S'en suit un échange de mails, qu'Arrêt sur images a pu consulter, durant lequel Karine Espineira s'enquiert de l'angle du documentaire et reçoit de la part de Pauline Fauré une "note d'intention", un document détaillant le projet qui définit le sujet du reportage ainsi : "Comprendre l'offensive réactionnaire qui s'attaque actuellement aux droits des trans et les moyens à mettre en œuvre pour les contrer. Analyser les dissensions qui existent au sein même du féminisme, du corps médical et dans le milieu politique. Interroger pour ce faire des experts qui évoluent dans ces différents milieux et des personnes trans qui témoigneront de leur vécu. Conjuguer des observations théoriques et des récits de vie." Sont aussi listées des personnes à interviewer dans les domaines de la médecine, la sociologie (dont Espineira), le militantisme et la politique - parmi elles, Sandrine Rousseau, Alice Coffin et Caroline De Haas. (Rousseau et Coffin ont expliqué à ASI n'avoir aucun souvenir d'une prise de contact de ce genre et ne pas avoir participé à ce film ; De Haas n'a pas répondu à ASI). À aucun moment au cours de cet échange n'est cité le nom d'Omerta. Tout ces éléments mettent la sociologue "en confiance", dit-elle : "On me vend un documentaire progressiste, à contre-courant de tout ce qui se passe [dans les médias] actuellement." Rendez-vous est donc pris pour mi-octobre dans une brasserie à Paris. "Une heure avant l'entretien, raconte Karine Espineira, j'ai reçu un SMS (SMS que nous avons pu consulter, ndlr) de Pauline Fauré disant qu'elle ne peut pas venir, que ce sera sa collègue Amélie Alonso. J'ai fait l'entretien avec elle. J'étais face à Amélie Menu, mais je ne le savais pas." Elle se dit désormais "trompée sur le projet et l'identité de la réalisatrice".

Karine Espineira n'est pas la seule à avoir eu affaire à "Pauline Fauré". Le médecin belge Maxence Ouafik a lui aussi été interviewé par cette "journaliste" : "J'ai eu droit à «Pauline Fauré» du début à la fin de notre interview, raconte-t-il à ASI. L'entretien a eu lieu dans mon cabinet, sur mon lieu de travail. Elle m'expliquait qu'elle était journaliste indépendante et qu'elle essayait de vendre le film à Blast, un média dans lequel, comme Mediapart ou Arrêt sur images, j'ai confiance." L'universitaire Pauline Clochec a confirmé à ASI avoir elle aussi été approchée sous cette identité, mais avoir décliné l'entretien. ASI a pu consulter les emails de contact que leur a envoyés l'équipe du film : ils sont tous signés "Pauline Fauré". Le nom d'Amélie Menu n'apparaît jamais, pas plus que celui d'Omerta.

La journaliste "Pauline Fauré" n'existe pas

C'est en visionnant les bande-annonces du film, publiées sur Twitter à la mi-novembre, que les intervenants ont découvert la véritable identité de celle qu'ils avaient rencontrée en interview sous les noms de Pauline Fauré ou Amélie Alonso. Cette jeune femme s'appelle en réalité Amélie Menu et se met en scène face caméra, parlant à la première personne de son expérience dans "ces mouvements dits «de gauche»" dont elle se dit "depuis quelques années bien plus critique à leurs égards". Elle déclare s'être "penchée durant près de trois mois sur le sujet très tendance de la transidentité" et assure l'avoir fait "avec attention et écoute". À son discours se juxtaposent des images de différents intervenants dont certains, comme Karine Espineira et Maxence Ouafik, sont nommés à l'écran.

Maxence Ouafik raconte avoir ainsi reconnu celle qui était venue l'interviewer dans son cabinet à Liège en octobre. "Dans l'un des extraits, elle dit avoir commencé ce film avec « les intentions les plus pures». En fait, elle a commencé par mentir sur son identité. Elle s'est bien foutue de moi !" s'exclame-t-il. Karine Espineira reconnaît quant à elle celle qui s'était fait passer pour l'assistante de "Pauline Fauré", Amélie Alonso.

À ASI, Espineira explique avoir "fait une vérification" concernant l'identité de Pauline Fauré dès son premier message, mais n'avoir rien trouvé en ligne sur son travail. Maxence Ouafik raconte lui aussi n'avoir "rien trouvé" en cherchant sur Google : "Je me suis dit que c'était peut-être une jeune journaliste qui n'avait encore rien signé, que c'était l'occasion de lui donner sa chance." Espineira abonde : "J'ai toujours fait attention à accorder du temps aux pigistes, aux indépendants. Je vais devoir revoir ma copie." Google n'affichait en effet qu'un profil LinkedIn, assez mal référencé et désormais supprimé, qui ne listait que peu d'informations : de vagues études à la Sorbonne et un statut de "journaliste indépendante" basée à Paris. Arrêt sur images a pu consulter ce profil LinkedIn le 14 novembre 2022, juste avant qu'il ne soit effacé.

Seul indice pouvant faire penser qu'il ne s'agit pas d'un vrai profil : il n'a été créé que très récemment, en septembre 2022 - pile au moment où cette "Pauline Fauré" contacte des intervenants pour son documentaire. Précisons que la convention de Munich précise que les journalistes ont pour devoir de "ne pas user de méthodes déloyales pour obtenir des informations, des photographies et des documents".

Étrangement, Amélie Menu semble n'avoir pas contacté tous ses intervenants sous une ou plusieurs fausses identités. Le collectif "L'Être Trans", qui se décrit comme "en rupture des idéaux trans et queer" et qui partagerégulièrementducontenu de militants anti-trans, a dès le 9 novembre participé à la communication du film d'Amélie Menu avec une vidéo différente de celle postée par Omerta. Dès la publication de cet article, le collectif a par ailleurs immédiatement pris la défense d'Amélie Menu, déclarant qu'ASIn'a "toujours aucune nuance intellectuelle"Le collectif a confirmé à ASI avoir été sollicité par Menu sous son vrai nom : "La jeune journaliste fait partie des nombreuses personnes suivant notre récent collectif sur les réseaux sociaux, et celle-ci est venue vers nous de manière naturelle mais aussi sous sa véritable identité." Deux poids, deux mesures.

"Une façon de nous voler nos entretiens"

À la découverte des extraits dans lesquels ils apparaissent, Karine Espineira, Maxence Ouafik ainsi qu'une troisième personne qui a souhaité rester anonyme ont envoyé à Omerta et à Amélie Menu une mise en demeure le 14 novembre. Le 15 novembre, les avocats d'Omerta ont fait savoir que "ni madame Espineira, ni [la troisième personne] ne figureront dans le documentaire réalisé par Omerta". La lettre souligne que toutes deux ont "expressément accepté d'être filmées et interviewées afin d'évoquer publiquement le sujet de la transidentité". Ce qu'elles nient : "Je n'ai signé aucun papier," explique Karine Espineira, en ajoutant qu'elle n'a jamais été consultée sur les images utilisées, comme convenu avec Amélie Alonso. Maxence Ouafik abonde : "Elle devait revenir vers moi pour diffusion des images, chose qui ne s'est pas produite." Contrairement à Karine Espineira, les avocats d'Omerta ont répondu à Maxence Ouafik qu'il "n'est tout simplement pas possible de retirer l'interview du docteur Maxence Ouafik du documentaire diffusé par la société Omerta" et qu'il n'a de toute façon "jamais été indiqué" que "le documentaire serait soumis à son approbation après montage". Dans l'échange d'emails précédant leur interview, "Pauline Fauré" lui écrivait : "Je vous rassure, je ne souhaite pas produire un contenu misérabiliste. Le documentaire se veut objectif et le but est de s'effacer derrière les personnes interrogées."Une "affaire honteuse" selon lui, dans laquelle l'usage de fausse identité a participé à brouiller ses repères. Maxence Ouafik se dit prêt à "aller en procès".

Ces vidéos, "c'est l'antithèse du sujet qu'on m'a vendu, dit Karine Espineira. C'est une façon de nous voler nos entretiens. Je le vis comme ça." Dans un message envoyé à l'équipe d'Omerta et à Amélie Menu (sous ses diverses adresses email), elle écrit : "La démarche faite auprès de moi pour obtenir un entretien enfreint les règles éthiques et déontologiques. J'ai été approchée par sous le nom de Pauline Fauré et Amélie Alonso, en me soumettant un projet qui ne correspond en rien avec ce qui est présenté aujourd'hui." Elle n'a reçu aucune réponse de la part de l'équipe du film. 

Si "Pauline Fauré" a supprimé son compte LinkedIn le 14 novembre, elle tentait encore d'entrer en contact avec de potentiels intervenants la semaine précédente. La psychanalyste spécialiste de la transidentité Silvia Lippi a ainsi été appelée par "Pauline Fauré" le 11 novembre pour un entretien pour son film. "Elle m'a dit avoir vu une interview télévisée de moi et vouloir me poser des questions sur les détransitions," explique Lippi à ASI. Celle-ci accepte tout d'abord un entretien, avant de l'annuler lorsqu'elle découvre les alertes concernant cette "journaliste" déjà postées sur les réseaux sociaux par Karine Espineira.

ASI a contacté "Pauline Fauré" en appelant le numéro par lequel elle signait ses emails - celle-ci n'a pas répondu. En appelant le numéro présenté comme celui d'Amélie Alonso dans ses SMS à Karine Espineira, nous sommes tombés sur une voix de répondeur se présentant comme "Amélie", au timbre de voix tout à fait similaire à celui d'Amélie Menu.

"Elles m'ont dit qu'elles étaient étudiantes en journalisme"

Lors de son passage en Belgique pour interviewer le Dr Maxence Ouafik, "Pauline Fauré" alias Amélie Menu est aussi allée à Bruxelles, à la Rainbow House, un lieu militant qui abrite plusieurs associations LGBT+ dont "Genres pluriels", qui y tenait une permanence ce jour-là. Ellie*, une étudiante trans qui souhaite garder l'anonymat, était présente et a été abordée par Amélie Menu et sa camérawoman. "Elles m'ont dit qu'elles étaient étudiantes en journalisme à Paris et qu'elles préparaient leur travail de fin d'études sur la transidentité, se souvient-elle auprès d'ASI, sans parvenir à se rappeler quel prénom a utilisé Menu. Elles m'ont filmée, ça a duré deux ou trois minutes. Puis quelqu'un leur a dit que ça ne se faisait pas de filmer à la Rainbow House sans autorisation." Ellie* s'est elle aussi reconnue sur les images de la bande-annonce d'Omerta - alors qu'elle pensait répondre à des étudiantes pour un projet qui ne serait pas diffusé. "Je me sens manipulée, dit-elle. J'ai peur que mon discours soit instrumentalisé dans leur rhétorique, qu'ils le juxtaposent avec des propos transphobes. Je me dis aussi que ça va être vu par des gens qui n'aiment pas les trans. C'est inacceptable de piéger des personnes trans comme ça."

Amélie Menu, "pas féministe", "pas de gauche", mais bien "conservatrice"

Amélie Menu n'est pas une totale inconnue en ligne : elle est active sur YouTube, où elle poste des vidéos titrées "Je ne suis pas de gauche" ou encore "Je ne suis pas féministe" et raconte son parcours "de féministe à conservatrice". Elle s'y décrit comme une "conservatrice convaincue, penchant désormais pour des modèles bien plus traditionnels".

Dans ces vidéos, Menu déclare que "le féminisme moderne a brisé [s]a vie", parle de "la lâcheté et la faiblesse" des féministes qui "font les victimes" et de la communauté LGBT+ comme d'une "chimère utopiste". En août dernier, elle s'entretenaît sur YouTube avec Dora Moutot, dont nous vous parlions en septembre à propos de son militantisme anti-trans.

Son discours de "féministe repentie" transparaît aussi dans une bande-annonce de son film. D'un ton qui se veut doux, presque naïf, sur des images d'elle-même dansant au clair de lune, elle assure en voix off que "ce documentaire est parti d'une intention la plus pure", qu'elle voulait "expliquer aux gens ce qu'il se passe, réconcilier les irréconciliables". Puis elle adopte un vocabulaire plus frappant : "ce que j'ai trouvé lors de mon enquête est absolument déroutant", "j'étais très loin d'imaginer ce sur quoi je suis tombée et je crois que vous ne l'êtes pas non plus [sic]"... Elle parle de ses "frères et soeurs" et des "[s]iens", suggère avoir elle-même été trans ("Je me suis moi-même identifiée à tout ça") avant de faire marche-arrière car ce n'était que des "promesses et utopies". Son propos flou semble basé avant tout sur son expérience personnelle et n'a plus grand chose à voir avec la note d'intention originale, qui peignait une vision globale et étayée de la communauté et non celle de son parcours individuel. Si Amélie Menu s'était présentée sous son vrai nom, explique Karine Espineira, "vu son parcours", elle aurait immédiatement refusé. "J'aurais compris tout de suite, abonde Silvia Lippi. Je l'avais déjà vue sur YouTube." Elle aussi aurait refusé l'invitation d'emblée.

"Omerta", un média "centré sur les obsessions habituelles de l'extrême-droite"

Le média qui diffuse le documentaire d'Amélie Menu, Omerta, est un nouveau venu dans le monde des médias numériques. À l'annonce de son lancement, en octobre, Libération révélait que l'unique actionnaire d'Omerta est "un certain Charles d'Anjou", "barbotant dans les sphères russophiles", un membre des Républicains qui habite Moscou, a présidé un lobby pro-russe, "consulte" pour des entreprises françaises depuis la Russie et sert de "fixeur" pour les médias français dans le Donbass, zone contrôlée par la Russie, depuis le début de la guerre en Ukraine. Le journal révélait également qu'Omerta était immatriculé à la même adresse qu'un autre jeune média numérique, le très pro-russe et pro-ZemmourLivre Noir. La ligne éditoriale d'Omerta, concluait Libération, "s'annonce centrée sur les obsessions habituelles de l'extrême droite."

Contacté, Régis Le Sommier, le fondateur et directeur de la publication d'Omerta a refusé de répondre à nos questions concernant les méthodes peu déontologiques d'Amélie Menu. "Regardez le documentaire d'abord avant de le critiquer, nous a-t-il conseillé. C'est déjà arrivé avec nos confrères de Libération, qui ont taxé mon média d'extrême-droite et de pro-russe avant-même qu'on ait publié quoique ce soit." 

Il nous a ensuite prodigué de précieux conseils ("Le B.A-BA du journalisme, c'est de regarder les choses, et ensuite d'enquêter"), puis, questionné sur les méthodes de production du documentaire, a coupé court à la discussion. ASI a bien l'intention de regarder le documentaire d'Amélie Menu et recontactera Omerta et Régis Le Sommier après visionnage. Nous aurions cependant aimé pouvoir discuter en amont des circonstances dans lesquelles celui-ci avait été filmé. Hasard du calendrier, la lettre des avocats d'Omerta, confirmant que les images où elle apparaît ne seraient pas utilisées, est parvenue à Karine Espineira quelques heures après notre appel avec Régis Le Sommier. 

Un "débat" avec "Valeurs Actuelles" sur la question trans

Le film d'Amélie Menu figure parmi trois documentaires - sur la transidentité, donc, mais aussi sur la guerre en Ukraine et en Arménie - dont des extraits seront diffusés lors de la soirée de lancement d'Omerta le 16 novembre, accompagnés chacun de débats. Le lieu de la soirée a changé par trois fois : annoncée d'abord au cinéma parisien Le Grand Rex (en octobre dans Libération), elle a ensuite été déplacée au Théâtre du Gymnase dans le 10ème arrondissement, puis dans un endroit tenu secret. Car l'organisation du débat sur le thème du documentaire "Trans, la confusion des genres" a elle-même choqué : pour discuter de la transidentité, Omerta a jugé bon de convier Charlotte d'Ornellas, journaliste pour le magazine d'extrême-droite Valeurs Actuelles, et Dora Moutot, militante anti-trans qui se décrit comme "femelliste". 

Toutes deux questionnent l'existence-même des personnes trans ; les faire débattre du sujet sans inviter une personne elle-même trans a choqué de nombreux internautes, jusqu'à ce que le Théâtre du Gymnase annule la soirée.

Le média a depuis annoncé qu'était aussi conviée Marie Cau, première maire trans de France, ce qui n'était précisé dans aucune communication avant le tollé. Il n'est précisé nulle part si la participation de Dora Moutot est maintenue. Maxence Ouafik avait suivi la polémique autour du débat Moutot/d'Ornellas, dit-il, mais n'imaginait pas une seconde que le film était celui pour lequel il avait fait une interview - jusqu'à visionner les extraits postés par Omerta. "C'est une chose de se faire piéger, regrette-t-il amèrement, mais je ne m'attendais pas à ce que ce soit nauséabond à ce point-là. On a été plusieurs, ça a été relativement bien coordonné, avec la volonté de récupérer la parole de certaines personnes pour la malmener dans un reportage d'extrême-droite." Il soupire : "Leur déontologie journalistique est au ras des pâquerettes. C'est insupportable."

Contactée(s) à de nombreuses reprises, Amélie Menu (pas plus que Pauline Fauré) n'a pas donné suite à nos sollicitations.

*Le prénom a été modifié.

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