Emploi fictif pour l'épouse de Bruno Le Maire ? (Mediapart)

Vincent Coquaz - - 0 commentaires

Bruno Le Maire a-t-il employé à l'Assemblée nationale de manière quasi-fictive son épouse Pauline ? C'est la question qui sous-tend une enquête publiée, ce matin, par Mediapart.

Emploi fictif pour Pauline Le Maire, épouse de Bruno Le Maire ? C'est l'hypothèse suggérée (mais jamais énoncée) ce matin par Mediapart. Alors que le site d'information s'est procuré les bulletins de salaire de l'attachée parlementaire Pauline Le Maire, il apparaît que jamais Bruno Le Maire n'avait mentionné cet emploi à plein temps et qu'il est difficile de savoir ce qu'elle faisait vraiment. De 2007 à l'été 2013 (hors congé maternité), plusieurs contrats ont été signés soit par le suppléant de Bruno Le Maire, Guy Lefrand, soit directement par son mari.

Interrogé par Mediapart sur les missions de sa femme, Le Maire s'est contenté d'un mystérieux "J'assume tout". Un des anciens membres de l’équipe de Guy Lefrand a déclaré, lui, à Mediapart n'avoir lui "jamais eu vent" d’un tel contrat.

Le rôle exact de Pauline Le Maire, censée travailler 37 heures par semaine à l'Assemblée Nationale, rémunérée entre 2700 et 4631 euros mensuels net de 2007 à 2013 pose donc question. Elle est en effet exclusivement présentée publiquement comme "artiste-peintre et mère" par son mari. Dans son livre Des hommes d'Etat par exemple, aucune mention de sa femme, dont il parle pourtant beaucoup, n'est faite dans un contexte professionnel. Encore plus fort, Le maire affirme, dans une interview à Paris Match donnée en février 2011 et citée par Mediapart, que tous les quinze jours, il "passe une journée comme celle que passe [sa] femme avec quatre enfants" et se demande "comment elle fait, parce que c'est épique". Il parle notamment des voyagesqu'elle effectue entre 17h15 et 17h30 entre la crèche et les écoles des quatre enfant du couple.

Dans cette enquête, Mediapart démontre surtout à quel point il est difficile d'y voir clair dans le système particulièrement opaque des attachés parlementaires, surtout en l'absence de toute liste des personnes employées par les parlementaires. Une situation à laquelle devrait remédier, au moins en partie, la loi sur la transparence adoptée le mois dernier.

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