Droit de manifester : 10 ans de lois détournées

Juliette Gramaglia - Tony Le Pennec - - 20 commentaires

En France, depuis dix ans, le droit de manifester est grignoté par une succession de mesures, souvent détournées de leur objectif initial, qui permettent la répression des militants et la limitation des rassemblements. ASI fait le point sur la genèse de ces textes, votés sous Sarkozy, Hollande et Macron.

Militants assignés à résidence, perquisitionnés sur simple demande du préfet, interdits de manifestation, arrêtés sur simple suspicion d’une volonté de commettre des violences, ou simplement pour le port d’une protection contre le gaz lacrymogène... Dernier exemple en date : la garde à vue de 48 heures du journaliste Gaspard Glanz, arrêté entre autres pour "groupement en vue de commettre des violences et dégradations". Lors des derniers mouvements sociaux français, le droit de manifester a semblé nettement se restreindre. Cela est souvent dû à des mesures anti-terroristes ou anti-délinquants, mais recyclées par le ministère de l’intérieur pour pénaliser les manifestants et militants politiques. 

1. 2010 : la loi "anti-bandes" devenue lo...

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