Diffamation envers Mélenchon : Copé, NKM et Juppé condamnés
La rédaction - - 0 commentairesTrois condamnations le même jour.
Jean-François Copé, Nathalie Kosciusko-Morizet et Alain Juppé ont été condamnés pour diffamation envers Jean-Luc Mélenchon, à 1000 euros d’amende avec sursis et 1000 euros de dommages et intérêts au titre du préjudice moral. L'affaire remonte à l'entre deux tours des élections législatives de 2012. A tours de rôle, ces trois responsables UMP avaient mis en cause la proximité entre Jean-Luc Mélenchon et le compositeur grec Mikis Theodorakis, lequel avait tenu des propos antisémites.
Dans le texte, cela donnait ceci : Mélenchon accueille "sur son site, des gens qui (faisaient) profession d'antisémitisme", assurait NKM sur France 2, le 11 juin 2012. Le lendemain, sur France inter, Juppé renchérissait en affirmant que Mélenchon entretenait "des relations sulfureuses avec certaines personnalités [...] qui [prônent] l'antisémitisme. Mikis Theodorakis, c'est un copain de Jean-Luc Mélenchon". Le surlendemain, Copé répétait la même accusation : Mélenchon cautionne "des propos qui ne sont pas les nôtres", et notamment "l'antisémitisme".
Théodorakis ? Dans une note de blog de juin 2011, Mélenchon relayait l'appel de ce compositeur grec contre l'austérité. Sauf que la fiche Wikipedia de Théodorakis mentionnait que le compositeur avait ouvertement reconnu qu'il était antisémite. Une précision que Mélenchon n'avait pas pu lire, puisqu'elle avait été ajoutée dans sa fiche Wikipedia deux mois après la publication de la note de blog du leader du Front de gauche.
Bref, Mélenchon n'a pas relayé l'appel d'un antisémite en connaissance de cause. Il a donc attaqué en diffamation NKM, Copé et Juppé. Dans un communiqué, relayé par l'AFP, il s'est réjoui de cette condamnation : "Accuser à tort quelqu'un d'être antisémite est aussi un délit. C'est ce que vient de confirmer la 17e chambre du tribunal de grande instance de Paris (...) Il y a assez d'antisémites dans notre pays pour que des pyromanes puissent s'amuser à inventer de faux antisémites. Cette banalisation dans l'accusation d'antisémitisme est irresponsable et dangereuse pour la République". |