Bloomberg ménage la Chine pour mieux s'y implanter (NY Times)

Gilles Klein - - 0 commentaires

Le président de l'agence Bloomberg, Peter T. Grauer, regrette publiquement que la publication de certains articles ait nui au développement de cette agence d'information économique sur le marché chinois. Sans le dire, Grauer fait allusion à un article publié le 29 juin 2012 sur la richesse de la famille de Xi Jinping, alors candidat à la direction du parti communiste chinois.

Bloomberg fait les yeux doux à la Chine. Le président de l'agence, Peter T. Grauer, a profité de son passage à Hong Kong pour tenter d'apaiser les relations avec la Chine, gravement entachées depuis juin 2012, à la suite de la parution de l'article sur la richesse de Xi Jinping. Vexée, la Chine avait donné ordre aux entreprises d'Etat chinoises de ne plus s'abonner à Bloomberg. De fait, les ventes des terminaux d'informations économiques de Bloomberg avaient baissé et des nouveaux journalistes de l'agence n'avaient pas pu obtenir leur visa.

Grauer a ainsi souligné que la Chine était le deuxième marché économique du monde derrière les Etats-Unis, et que Bloomberg devait impérativement être sur ce marché. Avant d'ajouter que la priorité devait être l'information économique et financière en évitant de dévier sur d'autres sujets.

Une manière comme une autre, aux yeux des journalistes, de déconseiller de se lancer dans des enquêtes plus ou moins ennuyeuses pour le pouvoir chinois. Cette prise de position intervient alors qu'en novembre dernier, une autre enquête gênante pour le gouvernement chinois avait purement et simplement été mise à la trappe par Bloomberg. Un des journalistes, auteur de cette enquête non publiée, qui avait aussi participé à l'enquête sur la famille Xi Ping en 2012, a ensuite quitté l'agence pour rejoindre le New York Times en janvier dernier.

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