Aphatie a-t-il jauni pendant les vacances ?
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"Jean-Michel Aphatie arrêté après avoir mordu un Gilet jaune à la gorge", ironisait ce mardi le site parodique Le Gorafi. Il faut dire que dès le début de la mobilisation, le chroniqueur politique d’Europe 1 a multiplié les éditos au vitriol contre les Gilets jaunes, un mouvement qu'il a décrit comme une "arme de destruction massive","un viol de la démocratie", insistant sur la violence, le "vandalisme" et les "casseurs". Mais ça, visiblement, c'était avant. Car depuis quelques jours, le ton a changé.
Lui qui décrivait encore mi-décembre le mouvement comme du "grand n'importe quoi" actait le 27 décembre sur le plateau de LCI : "Que la violence n'ait pas détourné l'opinion de ce mouvement montre que la colère contre Emmanuel Macron est immense." Mais c'est véritablement ce 8 janvier qu'Aphatie s'est, semble-t-il, radicalisé en se lançant dans une diatribe contre les violences... policières. "On a tous vu des vidéos prises depuis le 17 novembre sur lesquelles des manifestants sont tabassés. Et on ne voit pas bien en quoi cela sert le maintien de l'ordre dans les situations données", note Aphatie qui ajoute : "Aucun policier n'a été suspendu. Les Gilets jaunes ont l'impression à juste titre qu'il y a deux poids deux mesures."
Aphatie a-t-il viré Gilet jaune pendant les vacances ? Loquace et énervé, il a répondu à ASI ce mardi 8 janvier."Sur la violence policière, j'ai lu le rapport d'Amnesty International pendant les vacances, et oui, j'avais envie d'en parler depuis longtemps, mais je n'avais pas trouvé l'occasion. Les images de Toulon m'ont semblé illustrer cette question de manière plus incontestable que les vidéos précédentes."
A Toulon, une enquête interne a été ouverte sur un commandant de police, Didier Andrieux, après diffusion d'une vidéo dans laquelle on le voit, lors de l'acte 8, donner des coups de poing à un manifestant, sans nécessité immédiate apparente. Le parquet de Toulon avait estimé peu avant que ces actes étaient proportionnés à la situation<.
Aphatie poursuit : "Sur les Gilets jaunes en général, je n'ai pas changé d'avis du tout. Je dis ce que je pense et ce que je vois, au moment où je pense que ça va être entendu. D
epuis le début, je trouve ce mouvement légitime, mais l'ambiguïté de ses leaders sur les questions de violence est inacceptable. C'est ce qui m'a conduit à être sévère avec certains d'entre eux."