Allemagne : appel d'économistes contre la BCE
La rédaction - - 0 commentairesInitiative eurosceptique en Allemagne. Près de 140 économistes allemands critiquent les achats d'obligations de plusieurs pays européens par la Banque Centrale Européenne (BCE) qui seraient, selon eux, "
illégaux" et réprésenteraient "un échec économique". Ils contredisent ainsi un appel signé d'économistes américains et européens (dont quelques Allemands) qui défendait ces achats cet été.
136 écomistes allemands dénoncent, dans appel publié par Frankfurter Alllgemeine vendredi, les achats d'obligations d'Etat effectués par la BCE. "De mai 2010 à début 2012, la BCE a acheté pour plus de 220 milliards d'euros d'obligations de la Grèce, le Portugal, l'Irlande, l'Italie et l'Espagne.Tous ces pays ont été confrontés à des difficultés financières considérables au cours de cette période." rappelle la Frankfurter Allgemeine. Les signataires sont menés par Manfred Neumann (recherche économique à la Bundesbank) et Roland Vaubel (conseiller économique du ministre des Finances) avec Bernd Lucke un des fondateurs du parti anti-euro. Ils soulignent que l'article 123 du traité de l'Union Européenne interdit à la BCE "l'achat direct d'obligations" d'états membres. Pour eux ces achats ne relèvent pas de la mission de la BCE, et ils sont incompatibles avec son indépendance. Mario Draghi, président de la Banque centrale européenne (BCE), avait annoncé l’achat de dettes souveraines des pays membres de façon illimitée, le 6 septembre 2012. En juillet 2013, une centaine d'économistes internationaux avaient au contraire soutenu cette politique de la BCE |  |
Cet appel constitue une nouvelle initiative eurosceptique en Allemagne. Une des inconnues du scrutin porte sur le score que fera le parti de Lucke, Alternative pour l'Allemagne (AFD), qui souhaite le retour au deutschemark.
Pour entrer au Bundestag, le parlement allemand, l'AFD devra atteindre 5% des suffrages, score que ne lui accordent pas les sondages actuels.
L'occasion de relire notre observatoire "En Allemagne: Quitter l'Euro? Pas nous, mais les autres!"