30 km/h, source de pollution ? Les médias pataugent

Loris Guémart - - Déontologie - 34 commentaires

Une étude technique sur le rapport entre vitesse moyenne, consommation et pollution, publiée en avril dernier, a été brandie par de nombreux médias comme preuve que la vitesse maximale de 30 km/h à Paris, mesure qui vient d'être mise en place, serait source d'une pollution accrue. Mais ce n'est pas ce que disait l'étude, selon l'organisme qui l'avait produite.

Jamais on n'avait autant parlé dans les médias du travail des 2 500 ingénieurs du Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement (Cerema). En cause, une étude technique remontant à avril 2021, sobrement intitulée "Émissions routières des polluants atmosphériques – courbes et facteurs d'influence". Elle modélise les émissions de polluants et la consommation pour différents types de véhicules, à partir de la vitesse moyenne de cycles de circulation utilisés dans le cadre d'évaluations d'infrastructures routières. Et établit que selon ces cycles qui imitent des conditions de circulation variées, la vitesse moyenne la moins polluante est de 70 km/h, tandis que les vitesses moyennes les plus ba...

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