Surveillance journalistes : Squarcini dément (Libération)

Gilles Klein - - 0 commentaires

"Colmatage de «fuites» dans la presse sur des affaires sensibles, enquêtes à des fins privées pour le chef de l’Etat, surveillances de téléphones de journalistes et de sources : les soupçons de détournement des services de renseignement par l’Elysée s’accumulent." souligne Libération qui cite Bernard Squarcini, patron de la

Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI).

Hier, (...) le Canard Enchaîné accusait le président de «demander personnellement à Bernard Squarcini», patron de la DCRI, «de surveiller tel ou tel membre de la presse» dès qu’un «journaliste se livre à une enquête gênante pour lui ou pour les siens».

«Je ne reçois pas d’ordre de Sarko mais d’un patron, le directeur général de la police nationale, explique-t-il à Libération. Je n’ai pas volé d’ordinateurs. Je ne m’intéresse pas aux journalistes, mais aux sources lorsqu’elles sont haut placées dans des cabinets ministériels.» Allusion au magistrat David Sénat, ex-membre du cabinet de la garde des Sceaux, suspecté d’avoir transmis des PV au Monde, et sanctionné. Squarcini se défend d’utiliser des anciens des RG pour de sales besognes : «Je n’ai pas de cabinet noir à la DCRI.  (...) j’ai des gens qui me font une revue de presse régionale, nationale et internationale, axée sur le terrorisme et les atteintes à la sûreté de l’Etat.» (...) Il n’admet qu’une chose : l’existence d’une enquête judiciaire de la DCRI après une plainte du ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner. Elle concerne des «fuites de documents classifiés du quai d’Orsay sur l’Afghanistan dans le Canard Enchaîné » . Bernard Squarcini insinue donc que le brûlot d’hier sent le règlement de comptes."

Libération jeudi 4 novembre 2010picto

"Pourtant, en avril, Bernard Squarcini confirmait l’existence d’une enquête sur la rumeur attribuant à tort un amant à Carla Bruni. Il justifiait ces «vérifications sur son origine» par le fait que des journaux étrangers (la Pravda, la Tribune de Genève), la véhiculaient (...) dans le milieu du renseignement, deux sources nous expliquent que «les experts en la matière» se situent «bien plus haut» que les services : «à demeure, au Château», c’est-à-dire à l’Elysée. L’un de ces officiers évoque, sibyllin, un membre éminent du cabinet présidentiel, dirigé de main de maître par Claude Guéant, ancien patron de la police nationale." conclut Libération.

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