Calvi et les retraites : gare à l'intox !
Sébastien Rochat - - 0 commentaires Voir la vidéoIl fallait être bien attentif, hier soir, pour déjouer l'intox des uns et des autres sur le plateau de France 2. Quarante-huit heures avant le vote définitif de la loi sur la réforme des retraites, Yves Calvi organisait un duel Chérèque-Thibault contre Estrosi-Parisot. A deux reprises, Calvi a tenté de mettre en difficulté les syndicalistes : d'abord en faisant une citation tronquée de Maurice Thorez (ancien secrétaire général du PC), puis en les mettant au pied du mur en affirmant que le ministre présent ne pouvait pas mentir (ce qui était pourtant bien le cas). Mais à chaque fois, Thibault et Chérèque ne se sont pas laissé impressionner.
Hier soir, Yves Calvi n'avait qu'une obsession : quand les syndicats allaient-ils enfin arrêter la grève ? Cette question, il l'a posée sous différentes formes : sous l'angle du coût de la grève (forcément trop élevé), de la lassitude des usagers (qui craquent), voire du respect de la démocratie (la loi sera votée). Dans une ultime tentative pour que ces syndicalistes avouent enfin qu''il fallait arrêter cette grève, Calvi est allé jusqu'à faire une citation de Maurice Thorez, le leader communiste du XXe siècle... sauf que la citation est tronquée |
Autre moment clé de l'émission : l'injustice d'une réforme qui oblige certains salariés à devoir cotiser 44 ans (au lieu des 41,5) car ils ont commencé à travailler à 18 ans.
Pour eux, le report de l'âge légal à 62 ans est injuste car ils ne bénéficient pas d'aménagement type "carrière longue". "Non, non, non", rétorque le ministre de l'Industrie, Christian Estrosi, qui tente d'enfumer les téléspectateurs en affirmant qu'ils pourront partir plus tôt. "Faux", s'exclame Chérèque. Qui a raison ? Pour Calvi, Chérèque "ne peut pas dire au ministre qui vient de dire ça "vous mentez" !" Et pourtant... la présidente du Medef donne raison à Chérèque |
Un nouvel élément dans notre dossier "Retraites, derrière les propagandes"