La Cité du Mâle : des erreurs pointées par Libé

Laure Daussy - - 0 commentaires

Le documentaire sur le machisme en cité, la Cité du mâle, déprogrammé fin août, va être diffusé ce soir sur Arte.

Nabila Laïb, la fixeuse, et journaliste, qui a collaboré avec la réalisatrice, Cathy Sanchez, l'avait accusé de "bidonnage", et avait menacé de déposer un référé contre la production. Mais à ce jour, elle ne l'a pas encore fait.

Libération, qui publie aujourd'hui un article sur ce sujet, pointe plusieurs erreurs dans le documentaire.

Le film commence sur la démolition d'une des barres de la cité Balzac à Vitry-sur-Seine. Le commentaire précise alors que c'est la barre où est décédée Sohanne, la jeune fille brûlée en 2002 par un ex-ami. En réalité, l'immeuble dans lequel elle est décédée est encore debout, précise Libé.

Autre erreur, concernant deux protagonistes du film : Hakim et Yassine. Le commentaire les présente ainsi : "à 24 ans, ils vivent de petits business, de petits trafics. Jamais levés avant midi, ils tiennent les murs". Selon Libé, Hakim travaille à l'aéroport d'Orly depuis 2005, et son casier judiciaire est vierge. Yassine de son côté, est intérimaire.

Libé interview par ailleurs Nicole, une mère de famille présente dans le documentaire. Son fils, Okito, y est présenté comme "chef de bande", et y profère des propos violemment machistes, affirmant vouloir frapper sa soeur si elle se faisait "trouer". Sa mère "est terrifiée à l'idée que le docu soit diffusé", souligne Libé : "j'ai des enfants mineurs encore sous mon toit, j'ai peur qu'on me retire la garde si le papa voit ça". Elle raconte les circonstances du tournage à Libé : "un jour, je suis rentrée du travail, j'ai trouvé des gens avec des caméras chez moi. Cathy et Nabila m'ont expliqué qu'elles faisaient un reportage sur les jeunes de cité. (...) Je ne savais pas que ça passerait sur Arte ou internet".

Retrouvez notre enquête sur la polémique autour de ce programme.

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