Pujadas, contre la "bienpensance" du faible contre le fort

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Dans un documentaire diffusé hier soir sur Arte, huit pontes des médias étaient invités à s'exprimer sur la révolution médiatique, et l'avenir de leur métier. Daniel Schneidermann y a consacré sa chronique de ce matin. Si vous avez raté cet immortel documentaire, en voici (à notre avis) les meilleurs passages.

Ils sont huit, face caméra, à participer à ce "confessions intimes" du PAF. 8  dirigeants de la presse : Arlette Chabot (France 2), Jean-Pierre Elkabbach (Europe 1), Éric Fottorino (Le Monde), Axel Ganz (ex-Prisma Presse), Franz-Olivier Giesbert (Le Point), Edwy Plenel (Mediapart), David Pujadas (France 2) et Philippe Val (France Inter).

Le premier à dégainer est David Pujadas, le présentateur du JT de 20H de France 2. "Pour moi, le journalisme souffre d'abord de conformisme et de mimétisme", estime-t-il.  

La  tirade de Pujadas contre le mimétisme et le "journalisme des bons sentiments"picto

Le présentateur fustige ensuite le "journalisme des bons sentiments", une "dérive mal digérée de la défense de la veuve et de l'orphelin". Puis, il s'emporte : "C'est aussi une bien-pensance. C'est l'idée que, par définition, le faible a toujours raison contre le fort, le salarié contre l'entreprise, l'administré contre l'Etat, le pays pauvre contre le pays riche, la liberté individuelle contre la morale collective". "Mettre en scène la complainte : ça fait de l'audience", dénonce-t-il.

Passant du rôle de donneur de leçons à celui d'accusé, trois de nos huit journalistes s'expliquent ensuite, timidement, sur les "éventuelles" bourdes qu'ils ont pu commettre. "Est-ce que moi je me suis fait honte quelquefois ? Peut-être pour une erreur que j'ai à la fois commise et assumée", répond Jean-Pierre Elkabbach. Mais aucun exemple n'est donné ni par les "journalistes en colère", ni par la voix off. 

picto Trois autocritiques, aucun exemple précis.

Mais les principales critiques se sont concentrées, ô surprise, sur Internet. Google News est accablé de tous les maux. Heureusement, Edwy Plenel (Mediapart), la caution web du documentaire, défend les travers de ce tout jeune outil de démocratie.

Alex Ganz dénonce les dangers d'Internet. Edwy Plenel justifie ses travers de "jeunesse"picto

Pour avoir une idée de quelques erreurs et dérapages commis par les médias dirigés par ces "journalistes en colère", jetez un oeil à notre nouveau dossier : "journaux, télé : l'autre poubelle de l'info".

(Par Jean-Louis Dell'Oro)

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