Peillon : dirigeants France Télévisions "serviles" (Le Monde)

Gilles Klein - - 0 commentaires

Vincent Peillon s'explique à nouveau, cette fois dans Le Monde, sur sa défection surprise lors du débat sur l'identité nationale avec Eric Besson organisé par France 2, en accusant les patrons de France Télévisions de "servilité".

"Un débat qui fait honte à la France et stigmatise plusieurs millions de nos compatriotes. Sept émissions sur neuf organisées aux heures de grande écoute ont été consacrées essentiellement à cette question. Il fallait arrêter cela. Mais comment se faire entendre ? Le président de la République a déjà la mainmise sur de nombreux médias privés, par sa proximité avec les propriétaires des principaux grands groupes privés. Et maintenant, cela concerne le service public !"


"Réclamer publiquement la démission d'un journaliste n'est cependant pas la preuve la plus éclatante du respect de la liberté des médias…"
demande Le Monde

"Arlette Chabot est directrice générale adjointe du groupe France Télévisions, et j'ai aussi mis en cause la responsabilité du président et du directeur général. Ce ne sont pas de simples journalistes."
Le Monde daté dimanche 23 janvier 2010 picto
"Les rédactions font ce qu'elles peuvent, mais la perspective de la nomination du président du service public par le président de la République exerce déjà une pression sur leur travail et favorise la servilité de certains dirigeants."

"J'aurais bien sûr préféré pouvoir dire solennellement que je ne viendrais pas sur France 2 et que l'ensemble du Parti socialiste me suive. J'en ai parlé avec Martine Aubry. Mais les choses sont ainsi faites qu'un remplaçant se serait vite proposé."



La direction de France Télévisions a réagi aux propos de Peillon publiés par le Monde : "En déclarant aujourd'hui que 'sept émissions sur neuf organisées aux heures de grande écoute ont été consacrées à l'identité nationale', Vincent Peillon profère un mensonge supplémentaire et inacceptable (...) L'appel à la démission des principaux dirigeants du service public de la Télévision ainsi que l'accusation scandaleuse de 'servilité' sont indignes de responsables politiques".

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