Aubry soutient Peillon
La rédaction - - 0 commentairesLe lapin de Vincent Peillon tourne à l'aigre entre PS et UMP.
Hier soir, le député européen a fait savoir sur son blog, alors que l'émission avait déjà démarré, qu'il ne participerait pas au débat d'A vous de juger sur France 2, où il était invité face à Eric Besson.
Ce matin sur France Info, il a indiqué qu'il en avait informé Martine Aubry. La première secrétaire du PS a confirmé, selon l'AFP : "Il m'a prévenu de sa décision et je la soutiens pleinement, a-t-elle déclaré. Vincent Peillon souhaitait pouvoir dire ce qu'est vraiment l'identité nationale pour nous, c'est à dire l'égalité (...) la France des droits de l'Homme (...) et puis il a découvert que ce débat avait d'abord lieu entre Eric Besson et Mme Le Pen et qu'il était relégué en deuxième partie. Et il s'est bien rendu compte que ce débat allait du coup porter essentiellement sur l'immigration". Or, assure-t-elle, alors que la campagne des régionales se lance, "ce n'est pas un hasard si on veut nous faire parler de l'immigration comme un bouc émissaire des échecs, au lieu de parler des échecs de Nicolas Sarkozy".
Réaction de Dominique Paillé, un des porte-parole de l'UMP, au JDD.fr : "Peillon a avoué que ce coup était prémédité et que Martine Aubry était au courant. C'est encore pire." Paillé voit dans cet épisode une façon de faire "plus que soviétique" : "Cette façon de faire est plus que soviétique. Si Vincent Peillon avait été au pouvoir, je suis certain que des policiers auraient attendu à la sortie des studios. Ce soi-disant philosophe n'est en fait qu'un fieffé totalitaire", a-t-il balancé sans rire. Plus sobre, l'autre porte-parole du parti majoritaire, Frédéric Lefebvre, a estimé que "mentir pendant 48 heures, en jouant la comédie à la chef du service politique du service public de l'audiovisuel que l'on prétend en permanence vouloir défendre, cela s'appelle une basse manipulation".