Dupont-Aignan balance les SMS de chantage de Dassault, patron du Figaro

Robin Andraca - - Médias traditionnels - 0 commentaires


Nicolas Dupont-Aignan a dévoilé hier, sur le plateau de l'émission 15 minutes pour convaincre, les SMS "ahurissants" du camp Fillon, qu'il évoque depuis une semaine. Et qui provenaient en réalité du téléphone de Serge Dassault, propriétaire du Figaro.



Il y eut tout de même un petit évènement pendant l'émission 15 minutes pour convaincre, parasitée par l'attentat des Champs-Elysées : Nicolas Dupont-Aignan a lu les SMS "ahurissants" du camp Fillon, évoqués pour la première fois face à Bourdin le 14 avril. Interrogé sur BFMTV, le candidat de Debout la France assurait avoir été approché par des émissaires de François Fillon, pour qu'il retire candidature. "Un jour, je publierai des SMS ahurissants. Je leur ai répondu que je n'étais pas à vendre".

La divulgation eut lieu hier lors du dernier grand oral télévisé des candidats sur France 2. Face à Salamé et Pujadas, Dupont-Aignan sort son téléphone. "Est-ce que je peux vous lire, je le fais, ce que m'a envoyé un grand patron de presse français, industriel, au service d'un candidat ? Je veux le lire pour que les Français sachent ce qu'il y a derrière les coulisses, et pourquoi notre démocratie ne fonctionne plus".

Le candidat se lance : "Je cite : « Le boycott de mon journal n'est que la conséquence de ton attitude contre Fillon. Et ce n’est pas en restant dans ton coin que tu y arriveras mais en étant dans une équipe gouvernementale. Il vaut mieux manger une soupe que du pain rassis »".

Dupont-Aignan lit aussi ses réponses : "J’ai répondu à ce grand patron de presse : « Je suis scandalisé que tu assumes ce boycott ». Il a répondu : « Cela n’arrivera plus quand tu cesseras de combattre Fillon ». J’ai répondu : « C’est de la censure ». Il a répondu : « Si tu changes d’avis, il n’y aura plus de censure, je te le promets »".

Serge Dassault qui se sert de son journal pour faire du chantage à un candidat à l'élection présidentielle ? Le "scoop" ne semble pas passionner Salamé qui demande au candidat : "Quel intérêt de nous lire ça ce soir ?.

S'il ne cite pas son nom sur le plateau de France 2, Nicolas Dupont-Aignan a ensuite confirmé à Marianne que le grand patron de presse industriel était Serge Dassault, propriétaire du Figaro.

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