"Acte déloyal" : licenciement fondateur du zapping validé

La rédaction - - Médias traditionnels - 0 commentaires

Après avoir eu raison du Zapping, Vincent Bolloré a désormais les coudées franches pour se débarrasser de son créateur.

Selon une information rapportée ce vendredi par le site Les Jours, l’inspection du travail a validé le licenciement de Patrick Menais pour "faute lourde". Le producteur du programme culte de Canal + était en effet sous le coup d’une procédure de licenciement lancée début juillet après la fin de l’émission annoncée en juin.

La raison invoquée par la direction de la chaîne pour évincer Menais ? Canal+ accuse le fondateur du Zapping d’avoir déposé en son nom propre la marque de l’émission et lui reproche d’avoir voulu se l’approprier. L’inspection du travail a donné son feu vert au licenciement. Selon le document que s’est procuré Les Jours, l'inspection considère que Menais "n’ignore pas que Le Zapping et L’Année du Zapping sont le fruit du travail de toute une équipe et ont toujours été les titres des émissions de télévision diffusées sur Canal+ produites par Nulle Part Ailleurs Production pour Canal+, ces émissions appartenant au patrimoine créatif de l’entreprise qui l’emploie."

"acte déloyal fautif"

Pour l’inspection du travail, bien que la chaîne n’aît jamais déposé les marques "Le Zapping" et "l’Année du Zapping" depuis leur création en 1989, le dépôt de celles-ci à l’Institut national de la propriété intellectuel (INPI) par Menais le 22 mai dernier relève d’ "un acte déloyal fautif". Selon Les Jours, Menais avait récemment entrepris de retirer le dépôt des marques à l’INPI.

Le patron du Zapping, candidat aux dernières élections internes sur la liste CGT était un salarié protégé. Le comité d’entreprise s’était prononcé en juillet dernier à l’unanimité contre son licenciement. Dans le viseur de Bolloré, Menais qui, Zapping après Zapping, n’avait cessé de railler son patron, se voit par cette sanction privé de ses indemnités de départ après 27 ans dans le groupe. Mais l’affaire n’est pas terminée. Celui-ci devrait riposter, selon Les Jours, en déposant plusieurs recours.

Lire sur arretsurimages.net.