Jérémy Ferrari : qui est l'humoriste qui a mouché Valls sur le Mali ?

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"J’ai l’impression de voir Balavoine face à François Mitterrand"

, s’est amusé hier Laurent Ruquier, dans son émission On n’est pas couché, en référence à une séquence du JT de 13h d’Antenne 2 en 1980 dans laquelle Balavoine s’emportait contre le premier secrétaire du PS. Hier, la passe d’arme opposait le premier ministre Manuel Valls à l’humoriste Jérémy Ferrari. Le thème ? La politique étrangère de la France, notamment en Afrique.  

Ferrari arrive notamment à accrocher le premier ministre sur l’intervention au Mali. Alors que Valls explique que la France n’a pas "un seul intérêt économique" dans ce pays, Ferrari le relance en lui demandant si derrière le Mali, il n’y a pas d’autres pays, où la France aurait cette fois des intérêts. Valls est alors obligé d’évoquer le Niger, pays crucial en termes d’approvisionnement en uranium pour la France (et Areva) puisqu’il représente à lui seul un tiers de l’approvisionnement des centrales françaises. Des intérêts économiques déjà évoqués (et dénoncés) dans la presse à l’époque de l’intervention mais jamais explicités par François Hollande dans ses discours sur le sujet (le président français avait toutefois officiellement rencontré son homologue nigérien pour évoquer cette question en novembre 2012).

Lancé par Ruquier

Qui est cet humoriste ? Après plusieurs one man show au succès relatif, Ferrari voit sa carrière décoller à partir de 2010 grâce à l’émission de Ruquier On ne demande qu’à en rire, où de jeunes humoristes étaient notés par un jury et par le public. À 25 ans, il obtient alors plusieurs fois la note maximale, à la fois du jury et du public, ce qui est particulièrement rare dans l’émission. Ferrari se revendique d’un humour noir et multiplie les sketchs sur les thèmes du handicap ou de la religion.

L'un des sketchs sur le handicap de Ferrari (On ne demande qu'à en rire, 2012)

Dans son spectacle Hallelujah Bordel, Ferrari estime s’en prendre à "l'intolérance et aux extrémismes religieux de tout poil", en rapprochant les textes des trois religions monothéistes et des faits d’actualité.

Bande annonce de son spectacle Hallelujah Bordel

Fin 2013, il assure pendant quelques mois une chronique dans l’émission de Cyril Hanouna, Touche pas à mon poste (D8), avant de rejoindre à nouveau Ruquier pour l’éphémère Emission pour tous. Mais début 2015, il explique sur France 2 qu’il a ensuite choisi de ne plus travailler pour France TV, après que la nouvelle direction du groupe lui a demandé de relire ses textes. Il est alors vivement "recadré" par Alessandra Sublet, qui lui explique qu’il se trouve bien pourtant sur le service public, dans son émission, Un soir à la Tour Eiffel. Jeremy Ferrari, nouvel "humoriste à clash" pour France 2 ?

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