Cérémonie République : une place à moitié vide, et des plans serrés
La rédaction - - 0 commentairesPeu de monde sur la Place de la République pour l’hommage des victimes des attentats ? Pas grave : il suffit de resserrer le cadrage des images.
Ainsi l’AFP diffuse-t-elle sur Twitter des photos en plan très serré afin d’éviter les images d’une place relativement vide comparée à la manifestation du 11 janvier 2015 qui avait réuni des millions de personnes.
Sur le réseau social, certains se sont émus des plans serrés qui reflètent peu la réalité.
D'autres soulignent la différence d'ambiance entre la cérémonie d'aujourd'hui et la manifestation du 11 janvier 2015.
Même principe du plan serré adopté dans le JT de 13 heures sur France 2: dans le reportage consacré à la cérémonie d’hommage, on compte un seul plan large d’une seconde – sur une durée totale de 2 minutes et 7 secondes. La caméra filme en revanche de nombreux visages (émus) en plan très serrés.
L'unique plan large
Exemple de plan serré
Il faut attendre le commentaire de l’envoyée spéciale pour apprendre que "quelques centaines de personnes" se sont réunies en fin de matinée pour participer à une première cérémonie en présence de François Hollande, Manuel Valls et la maire socialiste de Paris, Anne Hidalgo. Ces derniers ont inauguré une plaque en mémoire des victimes des attentats de janvier et novembre 2015 posée au pied d’un chêne du souvenir planté aux abords de la place. Plusieurs membres du gouvernement et de l’opposition étaient également présents. La cérémonie s’est poursuivie par un concert de Johnny Hallyday.
Comment expliquer l'échec populaire de cette cérémonie? Peut-être en raison des conditions de sécurité. Selon Le Monde – qui précise bien que la place était à moitié vide – "les deux contrôles policiers successifs obligatoires pour gagner le cœur de la place, avec fouilles des sacs, ouverture des manteaux et passage au détecteur de métaux ont occasionné des files d’attentes et freiné l’arrivée du public. Beaucoup ont donc manqué la cérémonie, qui a débuté légèrement en avance et qu’ils n’auraient pas pensé si brève."
Autre explication fournie par le quotidien : "certains peut-être avaient craint les scènes de panique qui ont traumatisé nombre de ceux venus se rassembler spontanément sur la place le 14 novembre, au lendemain des attentats". En effet, l’explosion d’une lampe avait créé un mouvement de panique. Cela dit, selon le décompte Le Monde, "quelques milliers" de personnes ont fait le déplacement. C’est déjà mieux que les "quelques centaines" de France 2.