La riposte graduée morte-née ?
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La loi Hadopi, qui devait réguler le piratage sur internet
en France est-elle caduque avant même d'avoir été votée ?
Les députés européens
viennent d'approuver un amendement qui impose qu'un juge doive statuer sur toute coupure de
l'abonnement internet d'un particulier.
Ce texte, rédigé par le socialiste français Guy Bono et par
Daniel Cohn-Bendit (qui siège au groupe des Verts allemands) a été voté à une très large
majorité : 560 voix sur 660. Il stipule qu'"aucune restriction ne doit
être imposée aux droits et libertés des usagers sans une décision d'un juge
judiciaire". Ce qui contredit le principe même de la "riposte
graduée", qui constituait le cœur de la loi Hadopi.
La riposte graduée prévoyait de sanctionner de façon
progressive les internautes téléchargeant illégalement sur internet. Sur demande
des ayants-droit du contenu, un e-mail de réprimande aurait d'abord été envoyé.
En cas de récidive, une lettre recommandée aurait suivi. Et à la troisième infraction, une
coupure de la connexion, pour une durée allant de trois mois à un an, sans l'intervention d'aucun juge.
La loi Hadopi était censée être discutée en novembre au
Sénat. Elle semble vidée de sa substance...
Le site de l'Expansionrappelle que le 10 avril, les députés européens avaient déjà voté une résolution non
contraignante allant dans ce sens. "Peu après, Christine Albanel avait
plaidé pour une «liberté
d'expérimentation» de la France. «On ne veut pas du tout imposer notre approche au
niveau européen. Ce qu'on aimerait, c'est la faire comprendre»,
avait justifié la ministre de la Culture."
Pour retrouver les diverses tentatives du gouvernement pour contrôler les électron libres du net, lisez notre dossier "Sus à l'internet ?"