Pour accéder à la totalité du contenu vous devez vous connecter avec vos identifiants à Arrêt sur Images.
Pour des raisons de sécurité cet accès est restreint pour le moment. Demandez la procédure à l'auteur, François.
Obama/Netanyahou : quand les désaccords étaient "off"
Entre Washington et Jérusalem, les désaccords ne sont plus confiés en "off", mais prennent des voies très officielles. Barack Obama a rappelé lundi le "
désaccord marqué" qui oppose son administration et le gouvernement israélien concernant le nucléaire iranien. Il ne recevra d'ailleurs pas Benyamin Nétanyahou lors de sa visite aux Etats-Unis – initiée par la majorité républicaine au Congrès. En 2011, @si révélait comment le même président américain lançait ses piques contre Nétanyahou... à huis-clos.
"M. Nétanyahou a fait toutes sortes de déclarations. Ce devait être un accord épouvantable. (...) Or rien de cela ne s'est réalisé" : cette critique ouverte des erreurs d'appréciation du Premier ministre israélien concernant l'accord de 2013 sur le nucléaire iranien ne vient pas d'une figure habituelle de l'opposition à la politique israélienne. Au contraire : il s'agit du président américain Barack Obama, qui s'exprimait le 2 mars dans un entretien à l'agence de presse Reuters.
Pour Le Point, pas de doute : les deux dirigeants sont "en pleine scène de ménage"
Il faut dire que le président américain est échaudé par la "diplomatie au bulldozer" (l'expression est de l'Express) de Benyamin Nétanyahou, qui a choisi de se rendre aux Etats-Unis sur invitation de la majorité républicaine au Congrès, sans que cette dernière ne prenne soin de coordonner (comme le veut le protocole) cette venue avec la Maison Blanche. Conséquence : le Premier ministre israélien s'exprimera devant le Parlement américain, mais ne sera pas reçu par Obama, qui n'a pas manqué de rappeler les "désaccords marqués" des diplomaties des deux pays concernant le dossier du nucléaire iranien.
Les "relations notoirement exécrables" (notoriété rappelée par Le Point, entre autres) s'expriment donc par des canaux publics. Cela n'a pas toujours été le cas. En 2011, @si révélait en effet comment Nicolas Sarkozy et le président américain avaient vertement critiqué Nétanyahou, mais lors d'une discussion à huis-clos qu'un aléas technique avait porté jusqu'aux oreilles de quelques journalistes français. "Je ne peux plus le voir, c'est un menteur", avait alors lancé le président français de l'époque, à qui Obama avait répondu : "Tu en as marre de lui, mais moi, je dois traiter avec lui tous les jours !". Fin 2012, c'était au tour de François Hollande de critiquer loin des micros– mais pas des antennes du Canard enchaîné– le Premier ministre israélien, estimant que Nétanyahou n'avais "pas [été] correct" lors d'une visite à Toulouse.