Manifestation propalestinienne interdite à Paris

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Manifester en faveur des Palestiniens ? Pas possible à Paris.

C'est la décision de la préfecture de police de Paris qui vient d'interdire une manifestation pro-palestinienne qui devait avoir lieu samedi 19 juillet. Cette décision est liée aux violences de dimanche dernier entre pro-palestiniens et extrémistes juifs aux abords de la synagogue de la Roquette.

"Les conditions pour que le projet de manifestation prévue demain à Paris se déroule en toute sécurité ne sont aujourd’hui pas réunies, a déclaré la préfecture de police. Au vu des risques graves de trouble à l’ordre public qu’engendrerait sa tenue dans un contexte de tension accrue, le préfet de police a décidé d’interdire la manifestation prévue demain entre Barbès et la place de l’Opéra". Une décision soutenue par Hollande et le gouvernement : "Il ne peut pas y avoir d’importation du conflit en France, il ne peut pas y avoir des manifestations qui se font face et des risques pour l’ordre public", a expliqué le chef de l'Etat, cité par l'AFP, à des journalistes en marge d’un déplacement au Niger.

Sur Europe 1, le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, a été tout aussi ferme en se prononçant pour cette interdiction : "La république n’est pas compatible avec la haine. La République n’est pas compatible avec la xénophobie. L’antisémitisme ne peut pas parler une seconde fois parce qu’on sait ce à quoi il a abouti", a-t-il déclaré.

Les organisateurs de cette manifestation vont tenter d'annuler cette interdiction en introduisant un "référé liberté", c'est-à-dire un recours en urgence, vendredi après-midi devant la justice administrative. Quelle que soit la décision, le NPA a d'ores et déjà fait savoir qu'il appelait à un rassemblement. Dans un communiqué, le parti de Besancenot se dit "indigné de cette interdiction et exige des autorités qu’elles reviennent sur cette décision. Si tel n’était pas le cas, nous appellerions tout de même, avec les forces politiques, syndicales et associatives attachées aux respects des droits démocratiques et révoltées par les crimes commis à Gaza, à se rassembler pour protester publiquement".

Comme il fallait s'y attendre, cette interdiction a suscité de vives critiques sur twitter :

De son côté, l'AFP précise que deux autres manifestations, prévues dimanche, ont également été interdites à Sarcelles : l'une pro-palestienne, et l'autre pro-israélienne, organisée par le groupe d'extrême droite, la Ligue de défense juive (LDJ), impliqué dans les violences de la semaine dernière devant la synagogue de la Roquette.

L'occasion de lire notre enquête : "Attaques contre les synagogues à Paris : l'AFP n'a vu la violence que d'un côté"

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