Webedia : un groupe média dont le red chef est Google

La rédaction - - 0 commentaires


On a failli passer à côté d'un grand moment dans l'histoire de la presse. Venu confirmer le rachat de Jeuxvideo.com pour la modique somme de 90 millions d'euros, Cédric Siré, le président-directeur général de Webedia (qui possède notamment AlloCiné et PureMedias) était l'invité de BFM Business le 6 juin dernier. L'occasion pour lui de définir une nouvelle forme de journalisme où "le rédacteur en chef s'appelle Google".



Webedia vise désormais l'international, en priorité les pays émergents. Dit autrement : "On ne prend pas les Américains chez eux (...), on a des capacités de pénétration tellement fortes dans des pays plus exotiques comme le Brésil, l'Afrique (sic), la Turquie où les Américains sont peu présents", a expliqué Cédric Siré, le président-directeur général du groupe, sur BFM Business, le 6 juin dernier. 

Webedia ? C'est Allociné, un site de cuisine (750g.com) et tous les sites en Pure (Medias, Charts, Shopping, etc.). Ayant pour principal actionnaire Fimalac, qui détient aussi en partie l'agence de notation Fitch, Webedia poursuit son développement avec l'acquisition de Jeuxvideo.com. Venu expliquer la stratégie du groupe, Siré ne s'est pas caché de vouloir faire du clic : "On n'a pas la prétention de faire de la grande presse. On a juste la prétention de divertir les gens", explique-t-il. "Notre ADN, c'est le divertissement, c'est pas l'information, qu'on soit bien clair. Mais il faut quand même bien raconter les histoires. Je pense qu'on a aujourd'hui la plus grosse newsroom à Paris, on a 250 - vous les appelez comme vous voulez - des journalistes ou des rédacteurs, ce sont des gens qui savent raconter des histoires".

Et comme le souligne Stéphane Soumier de BFM Business, la force du groupe réside surtout dans la mise en valeur de contenus bien référencés dans les moteurs de recherche. D'où la question qui tue : "Ils racontent des histoires ou ils écrivent en langue Google ? Ils peuvent écrire en français ou ils ont des tableaux d'écriture à ce point précis pour que les mots clés soient placés aux bons endroits si bien qu'on se demande s'ils peuvent encore exprimer leur talent ?"

Réponse de Siré : "Ils acceptent d'avoir en plus de leur rédac chef éditorial, qui est celui qui regarde si l'histoire est bien écrite, un autre rédac chef qui s'appelle Google". Une attention particulière est portée sur la forme pour que les "produits qu'on écrit soient bien merchandisés sur le web", explique Siré.

On ne sera donc pas étonné d'apprendre qu'à côté des 250 "raconteurs d'histoire", Webedia compte près de 200 personnes dédiées exclusivement à la technique.

Google, ce nouveau rédacteur en chefpicto

L'occasion de lire notre enquête : "Presse web : un rédacteur en chef nommé Google"

Lire sur arretsurimages.net.