FOG, Kahn et Joffrin ont passé le réveillon ensemble (Télérama)

Vincent Coquaz - - 0 commentaires

Le réveillon des papys de la presse française

. "Je vois Laurent Joffrin. Souvent avec JFK, d’ailleurs… On se croise à Granville, avec nos compagnes. On y a d’ailleurs passé la soirée du 31 ensemble. On parle d’actualité, de la vie, de la mer… Très peu de la presse", confie Franz-Olivier Giesbert à Télérama. Ainsi donc, le patron sur le départ du Point passe son réveillon avec le directeur du Nouvel Obs et le fondateur de Marianne. Pour quelqu'un qui dit, dans le même entretien ne pas appartenir au "milieu médiatique parisien", il a de drôles de fréquentations. Mais où était donc Christophe Barbier, de L'Express ?

Alors qu'il quitte son poste au Point dans quelques jours parce qu'il ne se sent "plus l’homme de la situation" FOG a donc décidé de se confier à Télérama avant de passer la main à la nouvelle génération "incarnée par Etienne Gernelle", actuel directeur de la rédaction. L'interview regorge de petits mots et de petites clarifications intéressantes.

L'entretien de FOG à Téléramapicto

Ainsi, sur la presse qu'il juge trop "parisianiste", FOG développe sa vision d'un secteur en crise. "On est trop moutonniers, on n’enquête pas assez" concède-t-il, estimant que les hebdos doivent "être vivants… et évoluer sans faire fuir les lecteurs". "En arrêtant, par exemple, de multiplier les unes sur les francs-maçons ?" s'amusent les journalistes de Télérama. "Ce n’est pas toujours ce qu’on a fait de mieux. En plus, ça marche moins. Mais on a découvert d’autres gisements de lecteurs :« Les aliments qui vous font du bien »,« les plantes qui guérissent »… On a été copiés. Maintenant, il faut passer à autre chose." confie l'ancien patron du Nouvel Obs et du Figaro.

Mince, la phytothérapie ne sauvera donc pas la presse hebdo. "L'Islam sans gêne alors"? "J’assume, on est là pour gratter là où ça fait mal. Si poser des questions sur la burka, le halal ou le voile, c’est être raciste…" lance Giesbert, qui sur l'échiquier gauche-droite se positionne à "drauche".

"Mon nom est une marque

"

Autre sujet : les relations de proximité avec les politiques dont FOG est l'un des grands promoteurs. "Je reconnais mes erreurs : avec François Mitterrand, j’ai dépassé les limites" affirme-t-il à propos de sa relation aux politiques. "Il avait ce côté pygmalion, donnait des conseils sur la vie, l’amour, la littérature. On ne repartait jamais de chez lui sans un livre. [...] La relation a été passionnelle, avec des hauts et des bas. On a été proches dans les années 70, puis à la fin de sa vie". Malgré ses propres erreurs, il n'est pas clément avec ses confrères : "Je ne pars pas en vacances avec des politiques, je dîne rarement… et je ne vais jamais aux conférences de presse ! Quel exercice humiliant ! J’ai souvent honte de mes confrères journalistes, de leur côté compassé, extasié, respectueux. Ce bestiaire ! Ce poulailler avec ses dindons, ses oies ! C’est pathétique !"

Son attrait pour la télé ? "Mon nom est une marque, je m’en sers. Mais je ne me regarde pas en me disant «ce que j’ai été bon ». La télé… n’est que de la télé." Non, FOG préfère les plaisirs simples, comme contempler ses traductions de livres, même s'il trouve cela grotesque. Et quand il ne cotoie pas JFK et Joffrin en région parisienne, FOG se décentralise. "Je file à Marseille voir [ses] potes. Des « vraies gens », beaucoup d’artisans. On boit des coups, j’oublie tout…"

L'occasion de revoir notre émission d@ans le texte avec FOG et aussi de relire notre enquête sur les plantes et les chocolats au secours des hebdos.

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