Le Chinois inconnu qui voulait acheter le New York Times
Gilles Klein - - 0 commentairesPour devenir célèbre, proposez de racheter le New York Times. Un homme d'affaire chinois qui a fait fortune dans le recyclage s'est fait remarquer fin décembre en annonçant son intention d'acheter le plus prestigieux quotidien américain. Le journal a démenti toute négociation, mais tous les médias avaient déja repris l'information. Et le passage de ce Chinois à New York a attiré les médias.
Chen Guangbiao, un millionnaire chinois, ne veut plus racheter le New York Times, contrairement à ce qu'il avait annoncé fin décembre. Guangbiao explique maintenant au magazine Forbes qu'il devait rencontrer un petit actionnaire du New York Times le 5 janvier. Mais la publicité donnée par les médias à cette annonce aurait tout fait capoter. Le 30 décembre dernier lors d'une remise de prix, à Shenzhen (10 millions d'habitants) Chen Guangbiao, un millionnaire chinois avait annoncé qu'il partait à New York pour négocier le rachat du New York Times. mais le journal avait démenti tout contact à ce sujet. Ceci alors que les sites du New York Times en anglais et en chinois sont toujours bloqués par la censure Internet chinoise depuis la publication d'un article sur la richesse de la famille de l'ancien Premier ministre chinois paru en octobre 2012. | En décembre 2012, Guangbiao posait au mieu de murs de billet neufs de 100 yuan |
Chen Guangbiao est un homme étrange. il a bati sa fortune sur le recyclage des matériaux issus de la démolition de batiments, dont il récupère une partie pour la revendre. Il est aussi nationaliste et a payé 30 000 dollars pour une demi-page de publicité, dans le New York Times, en faveur des revendications chinoises sur les îles japonaises Senkaku. En 2012, il a offert 43 voitures chinoises à ceux qui avaient vu leurs véhicules endommagés pendant des manifestations anti-japonaises. Chen Guangbiao (costume vert) a offert un vélo à tous ses employés |
Mais lors de sa conférence de presse à New York, dans les premiers jours de janvier, il a présenté une mère et son enfant aux visages brûlés qu'il a amenés afin de les faire opérer. Ces deux personnes s'étaient immolées pour protester contre la répression visant les membres de la secte Falun Gong, interdite par la Chine depuis 1999. Enfin, il a distribué aux journalistes présents une carte de visite promotionnelle très particulière : il y apparaît comme la personne la plus influente de Chine, la plus philantrope, et comme un leader moral chinois. |