Leonarda : "Ku Klux Klan de la juste pensée" (Polony / Marianne)
La rédaction - - 0 commentairesCritiquée pour une photo twittée avec une légende dont l'humour, aux dépens de Leonarda (la jeune rom expulsée vers le Kosovo) a été mal reçu il y a plus d'une semaine, Natacha Polony (chroniqueuse à France 2 et à Europe 1) dénonce dans une longue tribune sur le site de Marianne, les "militants du Ku Klux Klan de la juste pensée".
"J’ai mauvais esprit, je le confesse, et un goût prononcé pour l’humour acide, voire acerbe. Alors, j’ai assorti la photo du fameux commentaire : Leonarda de retour en France pour la Fashion Week", explique Polony à propos de son tweet mis en ligne le 1er octobre dernier. Désormais, elle assume et revendique le tweet qu'elle avait rapidement supprimé face à la bronca. Polony dénonce d'abord les critiques sur Twitter :"Le chœur des indignés hurlant au scandale avec les termes consacrés: «dérapage», d’abord, et puis nauséabond, immonde". Puis elle s'en prend aux médias car elle ne digère pas "un article sur le site du Nouvel Obs puis un autre sur Rue 89 (intitulé«la France rance») je suis flattée de savoir que j’incarne la France, qui, elle, bien sûr, peut être insultée sans vergogne." L’un et l’autre adoptent un ton triomphal: Natacha Polony a«jeté le masque». (...)Ah, le jour de gloire pour ces militants du Klu Klux Klan de la juste pensée, Natacha Polony enfin débusquée dans sa tanière crypto lepéniste", écrit-elle encore. La chroniqueuse oppose les journalistes au "peuple" : "On commence par interdire le rire au peuple, puis on le change quand il vote mal. Le soir même du tweet, le site du Parisien sondait les internautes:«Avez vous été choqué par le tweet de Natacha Polony?» Sur 12637 votants, 83,7% répondaient: Non". |
Pour elle, ceux qui condamnent son humour blessent le "peuple déja exaspéré". "Les grands Inquisiteurs ès-humour se rendent-ils compte de ce qu’ils sont en train de faire? Savent-ils que chacune de leurs condamnations blesse un peuple déjà largement exaspéré?" affirme Polony avant de conclure dans une grande envolée lyrique. "Je ne vous laisse pas le monopole du rire, parce que je ne vous laisse pas le monopole du cœur. Et je ne vous laisse pas non plus la facilité de me faire entrer de force dans votre clivage gauche-droite que je récuse parce qu’il est aussi obsolète que vos fantasmes anti fascistes" en continuant "à ne pas m’excuser de chérir la France, son histoire, ses paysages."