Téléchargement : Google fait le ménage (à sa manière)

David Medioni - - 0 commentaires

Google a décidé de faire le ménage dans les liens de téléchargements qui contreviennent aux règles sur le copyright. C'est le site Actualitte.com qui le met en lumière aujourd'hui. Selon nos confrères, 100 millions de liens ont ainsi été supprimés du moteur de recherche depuis le début 2013. Mais pas n'importe lesquels.

Haro sur les pirates ! C'est un peu ce que semble dire et surtout faire Google selon le site actualitte.com. Selon nos confrères qui reprennent le site Torrent Freak, Google a mis les bouchées doubles dans la suppression de liens jugés en infraction avec les lois sur le copyright. Ainsi, en 2012, sur l'ensemble de l'année, Google avait retiré 50 millions de liens de téléchargement et depuis le début 2013, la firme américaine en a déjà supprimé quelques 100 millions.

Pour arriver à ce décompte, Torrent Freak s'est appuyé sur les rapports de transparence édités par Google. Selon ces rapports, plus de 100 millions de liens ont été bannis du moteur de recherche depuis début janvier. Sans surprise, sont surtout concernés les sites d'hébergement de fichiers comme Rapidgator, FilesTubes et aussi Torrent.

L'autre information intéressante de l'article d'Actualitte.com qui reprend Torrent Freak, c'est l'origine des demandes de suppressions de liens. Elles émanent pour une très grande part de la Recording Industry Association of America qui représente les majors du disque. Cette association a ainsi déposé 26 millions de demandes de suppression de liens.

Interrogée par Torrent Freak, Google a expliqué "faire de sonmieux pour éviter les erreurs ou les signalements abusifs afin de ne pas interdire l'accès à un contenu qui n'est pas en infraction avec le copyright". De plus, Google assure qu'il met tout en oeuvre pour ménager "l'intérêt des droits d'auteurs et celui des internautes utilisateurs". Toutefois, actualitte.com a découvert quelques incohérences. Ainsi, par exemple, Google a supprimé de ses "suggestions de recherche (affichées dans la barre lorsque les premières lettres d'un mot sont tapées) le site de musique en streaming Grooveshark." Or, Grooveshark, site de musique en streaming prisé des labels musicaux indépendants, a une politique de publicités non-intrusives à la différence des deux mastodontes Deezer et Spotify. Actualitte s'interroge sur la politique de Google qui a supprimé Grooveshark et conservé Deezer et Spotify.

Cette interrogation met en lumière le nouvel enjeu de l'industrie musicale : la bataille du streaming. Ces dernières semaines, Thom Yorke, chanteur de Radiohead, et Nigel Godrich, le producteur du groupe, ont décidé de supprimer les chansons de leurs projets solo de Spotify. Raison : le manque de rémunération des artistes par les géants du streaming et surtout des jeunes artistes. Sur Twitter, Yorke avait ainsi déclaré : "Ne vous leurrez pas, les nouveaux artistes que vous découvrez sur Spotify ne seront pas payés. Pendant ce temps, les actionnaires vont bientôt se rouler dans l'oseille." Pas de doute : la bataille du streaming est lancée.

Lire sur arretsurimages.net.