TV publique : Samaras recule, mais pas assez (presse grecque)

Gilles Klein - - 0 commentaires

Face aux protestations provoquées par la fermeture brutale de la radio télévision publique, mardi dernier, le Premier ministre grec Antonis Samaras a proposé de diffuser un programme minimum d'information. Solution rejetée par ses alliés dans le gouvernement de coalition, qui exigent la réouverture avant toute réorganisation.

"L'ERT provoque des fissures dans la coalition gouvernementale" titre Naftemporiki.

Face au scandale provoqué par la fermeture brutale de la radio et de la télévision publiques, Samaras a proposé hier soir de réembaucher une poignée d'employés de l'ERT pour assurer un service minimum d'informations et des documentaires : "Une commission temporaire bénéficiant d'un large soutien des partis (politiques) peut être nommée pour engager un petit nombre d'employés afin que la diffusion de programmes d'information puisse reprendre immédiatement".

Le Premier ministre grec essaie de transiger pour se sortir d'une mauvaise posture : en Grèce comme dans le reste de l'Europe, les critiques sur la fermeture de la radio télévision publique et le licenciement de ses 2 656 employés (y compris ceux des deux orchestres et du choeur de l'ERT) s'amplifient.

Et la situation devient politiquement difficile : le parti conservateur de Samaras est allié au sein du gouvernement avec le Pasok (socialiste) et Dimar (gauche) deux partis totalement opposés à la fermeture de l'ERT (toujours occupée) et à toute révouverture partielle de l'antenne. Samaras doit négocier lundi avec ces deux partis qui veulent la réouverture avant toute réorganisation.

Le Conseil d'Etat doit se prononcer aussi lundi sur le recours déposé par le syndicat représentant les employés de l'ERT qui conteste la légalité de la décision de fermeture.

Pour en savoir plus sur la radio-télé grecque, voir notre émission de la semaine, "Quand on nous laissait faire notre boulot, notre audience était très bonne".



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