Bouteflika dans le coma ? Deux quotidiens algériens interdits
Gilles Klein - - Silences & censures - 0 commentairesLes quotidiens algériens Mon Journal et Djaridati, ont été interdits de publication parce qu'ils consacraient deux pages à la santé du président Bouteklika, hospitalisé depuis plusieurs semaines en France. Le directeur des deux titres a été inculpé pour atteinte à la sureté de l'Etat après avoir protesté contre cette censure.
Les poursuites engagées contre le directeur de ces deux journaux sont annoncées, ce lundi, à la Une de la Tribune. Mon Journal et Djaridati sont imprimés dans une imprimerie publique. Samedi en fin de journée, informé de la présence de deux pages consacrées à la santé du président Bouteflika, le ministère de la Communication a contacté Hichem Aboud, le directeur de Mon journal qui se trouvait en France. Il lui aurait été demandé de supprimer les deux pages, mais Aboud a refusé. L'édition dominicale de ces deux titres n'a donc pas été imprimée. Le ministère a nié toute censure, indiquant à l'agence APS : "«C’est le directeur de ces publications qui a initialement accepté de renoncer à leur impression après les observations qui lui ont été faites sur le non-respect de l’article 92 de la loi organique relative à l’information»". Interrogé par France 24, Aboud a protesté et indiqué que, selon ses sources, le président était dans le coma. A la suite de ces déclarations, "compte tenu de l'impact négatif direct de ces rumeurs sur l'opinion publique nationale et internationale et eu égard au caractère pénal de ces propos infondés" le parquet général de la cour d'Alger a ordonné des poursuites judiciaires à l'encontre d'Aboud pour « atteinte à la sécurité de l'Etat, à l'unité nationale et à la stabilité et au bon fonctionnement des institutions». |