Iacub : la justice ordonne un "encart" dans le livre
David Medioni - - 0 commentaires
Pas d'interdiction, mais une condamnation forte. C'est le choix qu'a fait le tribunal correctionnel de Paris au sujet du livre de Marcela Iacub "Belle et bête" et de la publications des bonnes feuilles dans le Nouvel Observateur. En effet, le tribunal n'a pas ordonné l'interdiction du livre, mais a ordonné que soit inséré un encart dans chaque exemplaire avant la mise en vente du livre, prévue ce mercredi. Celle-ci devrait donc être retardée. Que dira le texte de l'encart ? "Par ordonnance du 26 février 2013, le TGI de Paris a ordonné l'insertion du présent encart informant le lecteur que ce livre porte gravement atteinte à la vie privée de Dominique Strauss-Kahn". |
Dans les faits, Stock va envoyer par courrier et par mail à tous les libraires les encarts à insérer dans les livres. Ils sont tenus de le faire avant de mettre les livres en vente. Du coup, la date de sortie étant prévue aujourd'hui, il est possible que celle-ci soit un peu retardée. Si ce "n'est pas une interdiction, c'est une paralysie", note d'ailleurs, sur son blog, la chroniqueuse judiciaire du Monde, Pascale Robert Diard.
L'autre partie de la décision de la 17 e chambre correctionnelle du tribunal de Paris concerne le Nouvel Observateur. C'est une première dans l'histoire du journal. Il est condamné à publier un encart judiciaire sur la moitié de sa Une dans lequel la décision du tribunal sera reproduite. Ce genre de procédure est habituellement réservé à la presse people. Voici ou Closer par exemple en ont souvent fait les frais. De plus, le Nouvel Observateur devra verser 25 000 euros de dommages intérêts à DSK tandis que Stock et Marcela Iacub devront, eux aussi, donner la même somme à DSK. Les deux parties ont quinze jours pour faire appel, mais en attendant la décision du TGI est exécutoire.
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