Grande Gueules / Diallo : dérapages sexistes

Laure Daussy - - 0 commentaires


Les Grandes Gueules de RMC sont réputées pour leurs conversations de comptoir. Cette fois-ci, lundi 21 janvier, les invités ont clairement dérapé en direct, rivalisant de misogynie à propos de Nafissatou Diallo, qui avait accusé DSK de viol.

Un auditeur a contacté Rue 89 pour dénoncer leurs propos.

La conversation est lancée sur le montant versé par DSK à Diallo, 1,5 million de dollars, révélée par le JDD. S’ensuit alors une série de commentaires sur le montant et sur la différence entre les systèmes juridiques français et américains. Très vite, la conversation dérape. La chef d'entreprise Sophie de Menthon lâche : "Tu veux que je sois politiquement totalement incorrecte? [...] Je me demande, c’est horrible à dire, si c’est pas ce qui lui est arrivé de mieux." Franck Tanguy, conseiller en investissement financier, renchérit : "Je ne suis pas loin de penser la même chose Sophie, je me suis fait la réflexion hier."

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De Menthon ajoute : "Moi je pense que l’argent qu’elle a gagné, qui lui permet d’élever sa fille, elle ne l’aurait jamais eu dans toute son existence et j’espère qu’elle oubliera ce moment extrêmement désagréable. [...] Il y a des femmes dans la rue, je suis sûre qu’elles ont pensé ça, en disant j’aimerais moi être femme de chambre dans un hôtel et que ça m’arrive." Une autre invitée, Marie-Anne Soubré, avocate, essaye pourtant de tempérer les invités : "on ne peut pas dire qu'être violée est une chance. il n’y a pas de prix d’un viol". Mais rien n’y fait. Et Tanguy d'ajouter : "Le destin de cette femme, c'est un conte de fée. C'est un tromblon, elle n’a rien pour elle, elle ne sait pas lire pas écrire, elle est moche comme un cul, et elle gagne 1,5 million, c’est quand même extraordinaire cette histoire."

L'émission n'a pas manqué de faire réagir, notamment sur Twitter. Acrimed n'hésite pas à parler de "torrent de merde" pour qualifier ces propos.

Quelques excuses - assez timides d'après Acrimed - ont été prononcées ce vendredi matin en début d'émission.

RMC n'en est pas à son premier dérapage sexiste. Rappelez-vous "l'affaire" du Moscato show, que nous évoquions ici.

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