Résultats élections : dès 18 heures en Belgique et en Suisse
La rédaction - - 0 commentairesSoumis à la loi française, les médias hexagonaux devront attendre la fermeture des bureaux de vote à 20 heures pour diffuser les résultats du premier tour de l'élection présidentielle. Une interdiction à laquelle échappent les médias belges et suisses qui prévoient, ont-ils indiqué à l'AFP, de diffuser les premières estimations dès 18 heures.
"Nous ne sommes pas concernés par la loi française. Nous ferons donc notre boulot de journalistes en faisant circuler l'information et en donnant les résultats dès qu'ils seront disponibles", a annoncé à l'AFP Christian Dauriac, chef de la rédaction de la télévision publique belge. La RTBF a prévu de consacrer une émission spéciale à l'élection, les 22 avril et 6 mai, de 18h30 à 20h30. |
Les électeurs français qui souhaiteront connaître les estimations des résultats avant l'heure légale n'auront donc qu'à consulter les sites d'informations belges ou suisses, qui ont déjà prévu de renforcer leurs moyens d'accès pour que la hausse du trafic ne crée pas de problèmes techniques. Déjà, lors de l'élection de 2007, les sites du quotidien belge Le Soir et de son concurrent La Libre Belgique avaient été très fréquentés par des internautes français entre 18 heures et 20 heures.
Idem en Suisse. "Nous ne sommes pas confrontés aux restrictions de la loi française et nous comptons publier des sondages sortie des urnes dès que nous les aurons", affirme Mathieu Coutaz, responsable du contenu du site 20minutes.ch, basé à Lausanne. "Nous comprenons les problèmes de nos confrères français face à cette interdiction mais il faut aussi tenir compte de l'évolution des technologies et des modes de consommation de l'information", ajoute le rédacteur en chef adjoint du quotidien belge Le Soir, Jurek Kuczkiewicz.
Dans "l'évolution des technologies et des modes de consommation de l'information", les réseaux sociaux inquiètent profondément les pouvoirs publics français. Une mauvaise gestion de la diffusion des résultats pourrait en effet jeter le discrédit sur la sincérité de l'élection. Alors gare à ceux qui "tweeteront" des estimations en avance : ils seront passibles d'une amende de 75 000 euros. Cette sanction doit permettre d'éviter qu’un candidat, s’estimant défavorisé dans les urnes, dépose un recours pour demander l’annulation du scrutin. Un cas de figure qu'envisagent sérieusement les commissions des sondages et du contrôle de l’élection présidentielle, qui comptent mettre en garde médias et particuliers.