Pour l'équipe de Mélenchon, le "Petit journal" bidonne
Laure Daussy - - 0 commentairesLe Petit journal a-t-il "tordu la réalité", comme l'assure le directeur de la communication de campagne de Jean-Luc Mélenchon?
Sur le blog de L'Express "Yes They can", Arnauld Champremier-Trigano s'en prend à une séquence du Petit Journal, diffusée sur Canal + le 5 janvier. On y voit Jean-Luc Mélenchon et Eva Joly en voyage à Amiens, pour soutenir le syndicaliste Xavier Mathieu lors de son procès en appel. Alors qu'ils se croisent plusieurs fois, on a l'impression que les deux candidats ne se saluent jamais. Or, Champrenier-Trigano assure que Mélenchon avait alors indiqué au reporter du Petit Journal qu'il avait bien salué Eva Joly sur le quai de la gare. |
Regardons cette fameuse séquence. Les deux candidats semblent en effet ne jamais se parler. Pourtant, la candidate Eva Joly confirme de son côté les propos du directeur de campagne de Mélenchon, assurant sur Twitter : "En dehors des caméras, il y a une vie, JL Mélenchon et moi, on s'est bien dit bonjour". Et Cécile Duflot le confime aussi : "Ils se sont tous embrassés sur le quai", assure-t-elle. C'est si mignon, une campagne présidentielle! |
Le Petit journal a-t-il bidonné cette séquence ? Contacté par @si, son producteur Laurent Bon dément toute malhonnêteté, et assure que la démarche était justement de se demander pourquoi les deux candidats n'avaient pas affiché leur entente devant les caméras : "Nous voulions souligner que Mélenchon et Joly n'avaient pas fait quelques pas ensemble ou, posé pour les caméras, c'est significatif", indique-t-il. Invité, Mélenchon (ou son directeur de communication) devrait être présent lundi en plateau pour s'expliquer.
Mais si l'entourage de Mélenchon est énervé contre l'émission, c'est peut-être bien pour une autre séquence, présentée dans la même édition de l'émission. Elle était un peu plus gênante pour le candidat du Front de gauche. Celui-ci répondait assez durement à un militant qui lui disait "avoir un problème avec les anciens ministres." On n'est pas loin du "Casse-toi pauv'con",
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