Le camp Royal attaque les sondages

Dan Israel - - 0 commentaires

Les partisans de Ségolène Royal contre les sondages.

La députée socialiste Delphine Batho, proche de la candidate aux primaires, a saisi en son nom la "haute autorité des primaires", composée de trois "sages" proches des socialistes, dont Jean-Pierre Mignard, qui fut un des soutiens de Royal lors de la campagne 2007.

Dans sa lettre, publiée sur son blog, Batho s'en prend aux sondages : "La publication récurrente par les médias d’enquêtes d’opinion qui posent de sérieux problèmes méthodologiques est de nature à perturber la sincérité du débat et l’égalité entre les candidats aux primaires citoyennes", affirme-t-elle.

Elle souligne qu'aux "dires mêmes des instituts de sondage, l’absence de précédent et l’incertitude sur le corps électoral des primaires augmentent de façon très significative la marge d’erreur des enquêtes", puisque "ces sondages reposent sur des échantillons extrêmement réduits (le plus généralement moins de 500 personnes) et qui s’avèrent différents d’un institut à un autre".

@rrêt sur images est d'accord: nous avions détaillé il y a quelques jours le grand flou des enquêtes sur les primaires, en soulignant déjà que Royal dénonçait la "manipulation des esprits". Cependant, la posture de la candidate fera sourire ceux qui ont un minimum de mémoire : en 2007, c'est parce qu'elle devançait tous ses concurrents potentiels dans les enquêtes d'opinion qu'elle avait gagné haut la main les primaires désignant l'adversaire de Nicolas Sarkozy.

Batho souligne néanmoins des points intéressants, notamment que rien ne prévoit l'encadrement des sondages les heures précédant les primaires, alors qu'ils sont interdits 24 heures avant les élections officielles. On voit mal comment la "Haute autorité" pourrait imposer une telle interdiction, mais Batho demande néanmoins qu'elle "se saisisse de ce sujet" et "édicte des règles aux instituts".

Ce n'est pas la première fois que Royal s'en prend aux sondeurs. Après sa défaite de 2007, l'ex-candidate avait ciblé Opinionway dans un livre. Elle n'avait alors qu'à moitié raison

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