Macé-Scaron : pas de plagiat, des "emprunts"

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Une "connerie" certes… mais de plagiat, point.

Joseph Macé-Scaron a travaillé ses éléments de langage depuis qu'@si et Acrimed ont révélé, hier, qu'il avait reproduit dans son dernier livre, en les retravaillant légèrement, plusieurs passages d'un recueil du journaliste américain Bill Bryson.

L'information, que nous avait confirmée hier le directeur adjoint de Marianne et directeur du Magazine littéraire, a été reprise par une dépêche AFP, elle-même relayée par de nombreux sites. Sans doute pour parer les coups à venir, Macé-Scaron s'exprime dans une seconde dépêche, où il affirme qu'il "rejette le terme de plagiat".

"La littérature ne s'écrit pas ex-nihilo, les auteurs se nourrissent les uns des autres et l'ont toujours fait. L'intertextualité, c'est un classique de la littérature, même si je n'ai pas la prétention de me mettre à la hauteur des grands auteurs. Il y a par exemple chez Montaigne 400 passages empruntés à Plutarque...", affirme-t-il. Il s'explique : "Si on ne connaît pas un sujet, on invente ou on le prend dans d'autres textes. Moi, je ne connais rien à l'informatique et c'est pourquoi j'ai emprunté des passages des chroniques de Bill Bryson où il en était question". En guise de bonne foi, Macé-Scaron précise à l'AFP qu'il a cité l'ouvrage de Bryson dans son livre. Effectivement, page 83 on peut lire cette phrase : "Quand enfin notre tour est arrivé, je me suis avancé sans me douter que j'allais revivre un épisode d'American Rigolos de Bill Bryson". Les passages plagiés actuellement repérés se situent une centaine de pages plus loin.

Le journaliste ne reconnaît donc ni "malhonnêteté intellectuelle" ni "dissimulation" et préfère parler d'emprunts plutôt que plagiat.

Si vous non plus, vous ne savez pas faire la différence entre "emprunts" et "plagiat", faites-vous une idée en vous replongeant dans notre enquête.

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