Aubry veut s'attaquer à la "super niche" Copé

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Comment le PS pourra-t-il financer son projet pour 2012, qui comprend notamment le retour à la retraite à 60 ans et davantage de moyens pour la justice et la police ? Martine Aubry, interrogée par Libération, a la solution : revenir sur certaines niches fiscales, et notamment la fameuse "super niche" Copé.



"Irréaliste" et "coûteux", voilà comment l'UMP présente le projet socialiste pour 2012. Interrogée à ce sujet par Libération, Martine Aubry a expliqué comment le PS comptait financer son projet. "Nous supprimerons la défiscalisation des heures supplémentaires qui coûte 4,5 milliards et bloque les embauches. C’est plus qu’il nous faut pour créer 300 000 emplois d’avenir pour les jeunes", a-t-elle indiqué.

 

Les niches fiscales sont également dans son collimateur, et notamment la "super niche" Copé : "En dix ans, la droite a accru de 70 milliards les baisses d’impôt et les niches fiscales pour les plus favorisés. Y récupérer 50 milliards, je n’appelle pas ça des hausses d’impôts mais la suppression de dépenses fiscales inefficaces et injustes, a-t-elle expliqué. Personne ne peut expliquer en quoi la niche Copé pour les grandes entreprises, qui a coûté 22 milliards à l’Etat, a été utile à l’économie française !"

Cette niche concerne avant tout les grands groupes du CAC 40 et les fonds d'investissement. Son principe est simple : exonérer totalement d'impôt sur les sociétés (habituellement fixé à 33,3% pour les entreprises qui réalisent un chiffre d'affaires supérieur à 7,6 millions d'euros) les plus-values encaissées par les entreprises, lorsqu'elles vendent leurs filiales ou d'autres participations.

Si vous ne vous rappelez plus de l'histoire de la "super niche", relisez notre (super) observatoire: "La super niche fiscale, bien plus coûteuse que le bouclier..."

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