le chien aboie, le publicitaire passe
Alain Korkos - - 0 commentaires
Liu Bolin et Desiree Palmen sont deux artistes dont il fut question dans des Vite dits, par ici et par là. Si le travail de la Néerlandaise parvient difficilement à sortir du petit cercle des amateurs d'art contemporain, celui du Chinois est plus médiatisé.
Desiree Palmen, 2004
Liu Bolin, 2010
Tant et si bien que les images de Lui Bolin ont fini par tomber sous les yeux d'une équipe de "créatifs" publicitaires qui ont repris l'idée pour un désodorisant, Febreze :
Celebrity's dog
Grandma's dog
Lord's dog
Une équipe un peu à la traîne, cependant, puisque des concurrents avaient réalisé en février dernier un spot de pub pour Axa à destination de la Corée du Sud, qui plagiait déjà Liu Bolin :
Liu Bolin, 2009
Le méquignofe de la même réclame avec le héros remplacé par une héroïne, par là.
Les publicitaires aiment s'auto-congratuler, c'est bien connu. Ils ont décerné hier, lors du Cannes Lions International Festival of Creativity 2011 (oui oui ça s'appelle comme ça, Creativity, qu'ils disent), un Lion de bronze à l'agence Grey Paris qui a conçu cette campagne canine. On est content pour elle. Et pour Liu Bolin. Et pour Desiree Palmen. Et pour tous les artistes qui se font piller par des vendeurs d'assurances ou de désodorisant.
Chien dans un fauteuil par Alfred de Dreux, 1857
L'occasion de lire ma chronique intitulée Une vie de chien, qui a trait à l'art contemporain.