Banon : Hollande, les "faits", et les "rumeurs"

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Il n'aura pas mis longtemps à réagir.

L'ex-premier secrétaire du PS et candidat à la primaire, François Hollande a été mis en cause - implicitement - par l'élue PS de l'Eure Anne Mansouret, qui affirme qu'il était au courant d'une éventuelle  tentative de viol de sa fille par Dominique Strauss-Kahn. Dans un communiqué diffusé à l'AFP, Hollande affirme n'avoir "jamais eu connaissance des faits de la gravité qui ont été évoqués". Et d'ajouter : "Dans la vie, il y a des procédures : une femme est attaquée, elle porte plainte. "Arrêtons de nous mettre dans une espèce de culpabilité mutuelle".

"Les rumeurs, elles existaient mais je n'ai jamais conçu que mon rôle était de faire la police au sein du PS", estime-t-il. "Si les faits avaient été démontrés, je pense qu'une plainte aurait été déposée", a-t-il argué tout en ajoutant "je ne veux pas dire qu'il n'y ait pas eu de faits".

Mansouret affirmait, dans un entretien à Médiapart, à propos de Hollande : "Il a été formidable, d'une gentillesse... Il a téléphoné personnellement à Tristane, il a été superbe." Le bras droit du député de Corrèze, Stéphane Le Foll, interviewé par Médiapart confirmait même: "Je n'ai pas eu directement à gérer cette affaire. Mais je sais que cela a été évoqué, François a essayé de le faire de façon très respectueuse. Il avait appelé Tristane Banon, il n'a pas cherché à imposer quoi que ce soit, il l'a écoutée et a essayé de la rassurer. C'était lui en direct qui gérait."

Mansouret affirmait par ailleurs que Laurent Fabius avait aussi été mis au courant, mais que, à l'inverse de Hollande, il n'avait rien voulu savoir. Interrogé par l'AFP aujourd'hui, il répond : "Ca n'appelle pas de commentaires de ma part. Je n'ai absolument aucun souvenir de cela".

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