Ben Laden : dans les JT, les "soulagés" et les "ambigus"

Sébastien Rochat - - 0 commentaires


Appel à témoins : si vous vous sentez (au choix) heureux, soulagé, inquiet ou triste par la mort de Ben Laden, faîtes-vous connaître auprès de TF1 et France 2 pour des micro-trottoirs. Seule obligation : il est préférable de respecter le casting. L'américain doit exploser de joie (à coups de klaxon et de ouaaah) et le témoin des pays arabes devra plutôt être ambigu et hésitant. Et si vous êtes déjà passés sur l'autre chaîne, ce n'est pas bien grave...




Au milieu des reconstitutions de l'assaut contre la dernière demeure de Ben Laden, des images d'archives du World Trade Center (vous ne saviez pas que des tours s'étaient effondrées ?), du reportage sur les forces spéciales (armées jusqu'aux dents), il y a l'incontournable micro-trottoir pour prendre le pouls de l'Amérique et celui des pays arabes. Et comment fait-on pour prendre la température d’un pays ? Une caméra, deux questions et trois témoins suffisent.

Commençons par le "sentiment" de l'Amérique. Jean-Pierre Pernaut, Elise Lucet et les américains interrogés sont tombés d'accord : ils oscillent entre les sentiments de joie et de soulagement.


Sans oublier la "délivrance", la "guérison", ou la "libération"picto

Face aux habitants de l'Axe du Bien, ceux de l'Axe du mal (même s'il ne faut pas confondre islam et islamisme bien évidemment) sont forcément plus hésitants.

Certes, des témoins au Yémen, au Pakistan ou en Irak ont pu exprimer une certaine satisfaction face à la disparition de Ben Laden sur TF1 et France 2. Mais ceux qui ont plus de retenue ou qui sont ambigus ont manifestement plus de succès...


puisqu'on retrouve les mêmes sur les deux chaînes (et pour cause, ces témoignages sont fournis par les bourses d'images internationales, et les télés n'ont d'autre choix que de piocher dans le matériel proposé).

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La joie d’un côté, l’ambigüité de l’autre, Ben Laden est mort et tout le monde doit rester à sa place, compris ?

Et si vous avez raté le jeu des 7 familles de commentateurs, lisez la chronique de Daniel Schneidermann de ce matin

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