Répression Syrie : le rôle des vidéos amateurs

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Très peu de vidéos sont tournées par les médias traditionnels en Syrie depuis le début de la contestation. Et pour cause: les journalistes internationaux n'y ont pas accès. Les principales images qui illustrent la répression sont donc des vidéos amateurs.

390, c'est le nombre de morts en Syrie depuis le début de la contestation le 15 mars, selon les organisations des droits de l'homme. Deraa, au sud du pays, est la ville où le mouvement a commencé. Elle est également celle où l'on dénombre le plus de victimes ces derniers jours. Et comme en Tunisie ou en Egypte, les Syriens qui manifestent filment aussi. Portables et appareils photo sont devenus les témoins des exactions du régime.

Des blogs et des sites internet regroupent ces images prises dans la rue, comme thalasolidaire, qui recense les vidéos de contestations dans le monde arabe.

Il faut dire que les images se multiplient sur Youtube. Le plus souvent, elles montrent les manifestations filmées de l'intérieur.

Mais les vidéastes amateurs peuvent aussi être postés sur les toits, comme dans cette vidéo où on peut les entendre hurler alors que des soldats frappent un manifestant à terre

pictoavant de le traîner sur le bitume.

Beaucoup de vidéos montrent des corps de manifestants à terre. Certains, encore vivants, sont filmés alors qu'un canon d'arme à feu est pointé sur eux.


De nombreuses vidéos postées sur Youtube portent d'ailleurs cette mention : "Cette vidéo peut contenir des séquences que la communauté des utilisateurs de YouTube considère comme potentiellement offensantes pour certains internautes. Pour regarder cette vidéo ou accéder à ce groupe, vous devez confirmer que vous êtes âgé d'au moins 18 ans".

Par exemple dans cette vidéo, le caméraman filme un homme gisant au pied d'un arbre. Certains manifestants tentent de l'approcher en vain:

les tirs des soldats les menacent picto



Très souvent, les médias traditionnels reprennent ces images. Exemple parmi d 'autres, Euronews a diffusé le 26 avril un reportage constitué uniquement de vidéos amateurs. Caméras tremblantes, images pixellisées, on y voit les manifestations de l'intérieur. Ces vidéos montrent la violence de la répression. A terre, le témoin continue de filmer. Il montre les autres manifestants, blessés. La vidéo retransmet également les cris, les tirs.

picto La neutralité du commentaire tranche avec la violence des images.

"Bachar al-Assad a tenté de reprendre la main sur le terrain politique en nommant un nouveau gouvernement et en mettant fin à l'état d'urgence en vigueur depuis des décennies", se contente d'indiquer sobrement la chaîne.


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