Homos : Ménard a la mémoire courte (C+)

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Comment fabriquer un programme de trash télé avec d'anciens morceaux de trash télé, et quelques mensonges. L'ancien président de Reporters sans frontières, et nouveau polémiste-télé lepéno-zemmourien, Robert Ménard, était invité du Grand journal lundi soir. L'équipe a préparé un montage de ses trash-apparitions précédentes. Parmi celles-ci, cette mémorable envolée au sujet de l'homosexualité, lors d'une émission sur Paris Première."Moi j'ai envie que mes enfants aient une sexualité hétérosexuelle, je n'ai pas envie d'autre chose".

De retour sur le plateau du Grand journal,

Ménard s'insurge au milieu des rires (attention, grand moment de trash-recyclage) picto

"Ce montage est une saloperie" dit-il. Pour lui, cet extrait n'a repris"que le début de sa phrase". Il assure avoir précisé ensuite : "Je dis que si ma fille était homosexuelle, je serais encore plus présent à coté d'elle et que si je suis contre ça, si ça me ferait quelque chose c'est parce qu'on est dans une société ou c'est très difficile, encore plus difficile d'avoir une sexualité homosexuelle. Je pense que ce propos il est partagé par 99% des gens." Et d'ajouter : "Dire ça, n'est en rien homophobe."


Le Grand journal a-t-il vraiment déformé la totalité de la trash-prestation de Ménard sur Paris Première ?

Dans ses inépuisables archives, @si a retrouvé le trash-extrait - que nous avions déjà mis en ligne dans cette enquête. Le débat portait alors sur la diffusion à des élèves de CM2 d’un dessin animé, le "baiser de la lune", racontant les amours d’un poisson-chat et d’un poisson-lune, pour sensibiliser les enfants à la lutte contre l’homophobie.

pictoOr Ménard (ici en longueur) ne dit nullement ce qu'il prétend sur le plateau du Grand journal avoir dit.

En réalité, c'est quelques jours après l'émission de Paris Première qu'il avait apporté des "précisions" sur son blog. "Dans une société comme la nôtre, il est en effet plus facile d'être hétérosexuel que gay. Soucieux de mes enfants, je ne leur souhaite donc rien qui puisse rendre leur vie plus difficile." Et d’enfoncer le clou, un brin ironique: "je précise que j’aimerais, de plus, conduire ma fille à l’église le jour de son mariage. Et prendre, plus tard, dans mes bras, les petits-enfants qu’elle m’aura donnés. Avec un garçon. Son mari par-dessus le marché." Avant de conclure: "bref, le beauf absolu."

Retrouvez notre enquête : "Ménard, nouveau ou ancien réac ?"

(Vigie et montage, Lucie Desvaux)

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