Huffington Post, Rue89 : Révolte de blogueurs (Le Monde)
La rédaction - - 0 commentairesAux USA et en France, certains blogueurs du
Huffington Post et de Rue89, y compris des journalistes, se plaignent de ne pas être payés pour le contenu qu'ils fournissent aux sites, assure Le Monde.
Le Monde cite l'exemple du journaliste-blogueur "libéral de gauche" Hughes Serraf, qui a récemment claqué la porte de Rue89 : "Bloguant à titre gracieux pour le site d'information depuis trois ans, il a demandé au rédacteur en chef, Pascal Riché, d'être payé en piges. En retour, il s'est vu proposer «une gratification nette de 200 euros par mois ». Une misère. «Je produis au minimum autant qu'un journaliste de la rédaction et mes papiers sont autant lus»argumente-t-il. Dépité, il a pris ses cliques et ses claques pour rejoindre Atlantico, un autre site d'information où il produit cinq éditos par semaine et reçoit «des piges convenables»" Riché justifie la politique de son site dans l'article : "Si l'on pouvait rémunérer les blogueurs, ce serait mieux, mais nous sommes une jeune société qui ne peut se le permettre. On leur offre de la visibilité..." Aux Etats-Unis, "un blogueur a décidé d'aller plus loin en déposant, mardi 12 avril, une plainte contre AOL et le Huffington Post, réclamant 105 millions de dollars de dommages (...) Il souhaite que ses poursuites soient considérées comme une plainte en nom collectif." Le Monde a également interrogé notre animateur Guy Birenbaum, qui estime qu'on ne peut pas gagner sa vie en bloguant: "«Il n'y a pas de martingale,tranche Guy Birenbaum. On ne peut pas vivre de son blog.» Ce blogueur connu a d'abord été hébergé par 20 minutes, puis par Le Post, avant de prendre son indépendance en mars 2010. Il écrit maintenant sur un site à son nom, sa«petite épicerie», comme il dit. Il y a perdu beaucoup d'audience, passant de 50 000 visiteurs par jour au Post à 2 000 visiteurs. (...) ” Les blogueurs forment un “lumpen prolétariat” qui n’est défendu par aucun syndicat “" |
Comment a prospéré le Huffington Post ? Notamment en utilisant une armée de contributeurs bénévoles, comme nous l'avons raconté dans un récent article.