Pub : ardoises, tablettes et vieilles recettes
Alain Korkos - - 0 commentaires
La publicité n'invente rien, c'est bien connu. Elle recycle, elle récupère les modes. Et le consommateur, reconnaissant inconsciemment sur l'affiche à l'arrêt de bus un truc dans l'air du temps, en accepte d'autant plus facilement le message, l'injonction déguisée : « Achetez Truc, c'est pile poil top tendance ! »
En ce moment fleurissent plusieurs réclames qui n'ont rien à voir entre elles mais qui utilisent cependant la même combine visuelle :
Exemple n°1
Publicité pour la BNP, actuellement visible dans la presse
Publicités pour le prochain salon Village créateurs d'entreprises
Publicités pour l'EDF, actuellement visibles dans la presse
Ceux-là nous font le coup du panneau tenu à la main comme s'il s'agissait d'un tableau ou d'une ardoise :
Peintures d'Albert Anker, XIXème siècle
Et l'idée de l'ardoise électronique n'est pas loin, forcément :
Est-il utile de le présenter ?
exemple n°2
Image promotionnelle pour Libération, sur liberation.fr
Placards publicitaires pour la nouvelle formule du Journal du Dimanche, actuellement visibles dans la presse
Là, le panneau ajouté ne joue plus le rôle de tablette mais de portrait en gros plan. L'origine de cette idée se trouve dans ces photos, qui ont commencé à envahir les blogues il y a trois ans déjà :
Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se recycle ! aurait pu dire Lavoisier.
L'occasion de lire une de mes chroniques consacrées à la réclame : L'équilibre instable de l'artiste, par exemple, où il est question d'une campagne de pub pour GDF qui lorgne un peu trop du côté de l'art contemporain.