Ollier et Boillon, ex-amis de Kadhafi

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On parle beaucoup de Michèle Alliot-Marie, qui voyage en jet privé aux frais des amis du clan Ben Ali, mais on oublie que son compagnon. Patrick Ollier (ministre chargé des Relations avec le Parlement), est un ami du colonel Kadhafi, qui le considèrerait comme son "frère". Guy Birenbaum a retrouvé et posté sur son blog cette interview de l'homme politique, sur Europe 1 le 12 décembre 2007, qui défendait le dictateur libyen de passage à Paris. Mais Ollier n'est pas seul : en novembre dernier, Boris Boillon, le très controversé nouvel ambassadeur de France en Tunisie, tenait lui aussi des propos assez amènes sur Kadhafi.

Durant l'interview, Ollier enchaîne les perles. A propos de l'attentat du DC10 d'UTA , quicoûta la vie aux 170 passagers et membres de l'équipage le 19 septembre 1989, il soutient au micro de Jean-Pierre Elkabbach que cela "fait partie d'un passé révolu". Kadhafi un terroriste? Sûrement pas : il a proposé une "lutte commune contre le terrorisme" et "engagé des actions pour qu'on puisse avoir une collaboration étroite". Et lorsque Elkabbachrappelle que Kadhafi affirmait comprendre "que les faibles aient recours au terrorisme", Ollier se contente de reconnaître qu'il y a là, peut-être, "quelques excès de langage".

Ollier applaudit aussi Kadhafi pour avoir libéré les infirmières bulgares… mais en oubliant de préciser qu'il les avait gardées huit ans en prison, de 1999 à 2007.

Durant l'interview, il n'a cessé de complimenter "l'évolution" de la Libye grâce à Kadhafi, faisant passer pour des mauvaises langues ceux qui ne l'auraient pas perçue. "Je ne sais pas si les personnes qui critiquent la Libye sont allées en Libye. Pour ma part, j'y suis allé une dizaine de fois depuis 2003. J'ai vu, en l'espace de cinq ans, l'évolution considérable de ce pays, les lois qui ont changé…", jure-t-il.

Mais ces déclarations un brin gênantes à l'heure où Kadhafi mate les manifestations dans le sang, ne sont pas uniques.

Comme le signale Lepost.fr, le dictateur a un autre ami: Boris Boillon. Avant de prendre son nouveau poste en Tunisie, Celui-ci l'avait bien défendu au Grand Journal de Canal+, le 25 novembre en considérant que si le chef d'Etat libyen a été un terroriste, "il ne l'est plus, il a fait son auto-critique" : "Il ne faut pas laisser libre cours aux clichés. Bien sûr, dans sa vie on fait tous des erreurs et dans sa vie on a tous droit au rachat."

Savoureuses déclarationspicto

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