Demorand ou Dély à la tête de Libé ?

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Guerre-éclair des pronostics : de Renaud Dély ou de Nicolas Demorand, qui prendra la tête de Libération après le retour annoncé de Laurent Joffrin à la direction du Nouvel Observateur ?

La décision était attendue pour demain, lors du conseil de surveillance du quotidien. Et toute la journée, les deux noms ont tourné sur les sites d'info. "Edouard de Rothschild, actionnaire de référence du quotidien (Libération), devrait proposer, lors du conseil de surveillance de mercredi, les noms de Renaud Dély, rédacteur en chef de la matinale de France Inter, et de Nicolas Demorand, en charge de la tranche 18 heures-20 heures d'Europe 1, pour succéder à Laurent Joffrin comme directeur de la rédaction, voire comme co-président du titre", indiquait par exemple le site Challenges.fr.

De son côté, Rue89 affirme qu'"Edouard de Rothschild préfère Nicolas Demorand à Renaud Dély", et donne la parole à un proche du dossier indiquant que "tous les indices montrent" que Demorand y va. Plusieurs heures après son premier article, le site de Challenges a finalement concédé, sous la signature du spécialiste média de Challenges, que "Nicolas Demorand a été préféré à Renaud Dély par le propriétaire de Libération". Le 20 janvier, LePoint.fr signalait déjà que Demorand avait été approché.

Pourtant, l'actionnaire majoritaire de Libé, Edouard de Rothschild lui-même, a apparemment décidé de calmer le jeu, et a démenti sur le site des Inrocks toute prise de décision demain : “Je ne présenterai aucun candidat, le calendrier n’est pas celui-là. Il n’en a jamais été question. Bien sûr, j’étudie certaines pistes. Mais je ne désignerai personne demain.” Contacté par @si, Renaud Dély, manifestement surpris par cette annonce tardive, n'a souhaité faire "aucun commentaire" sur ce rebondissement.

Une prise de parole publique tardive qui pourrait s'expliquer, selon Rue89, par la lutte qui se joue au sein d'Europe1. En effet, la radio aurait "fait à Nicolas Demorand une contre-proposition: une rémunération plus élevée, ou"peut-être la matinale de Marc-Olivier Fogiel".

Autre hypothèse : l'actionnaire a décidé, ou a été forcé, de respecter l'avis de la rédaction. Plusieurs journalistes de Libé préfèrent en effet Renaud Dély, qui a passé plus de dix ans à Libé, et ne sont pas satisfaits de voir débarquer une tête de gondole connue, mais n'ayant jamais travaillé dans un quotidien.

Et si l'explication était plus prosaïque ? LePost a interrogé Nathalie Collin, qui co-préside avec Joffrin le directoire du journal, et s'occupe plutôt de la partie administrative et financière. Elle affirme qu'"avant de prendre une décision, il faudrait que les actionnaires aient auditionné tous les candidats, ce qui n'est pas le cas", mais assure que"ce sera une question de semaines, voire de jours".

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