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Mary.S
Il est complètement occulté la notion de désir inconscient, conscient de jeunes filles qui ne sont pas pour autant perverse.
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nobody
je me suis toujours demandé ce qui se jouait dans la tête de Nabokov pendant qu'il adoptait les yeux de Humbert Humbert. La lecture du reste de de son oeuvre ne m'a pas éclairée.
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toni
Dans "beau-père" l'histoire de la tête dans la bibliothèque ou la porte ouverte, vous croyez vraiment que c'était voulu par le réalisateur ? S'il faut à ce point un décryptage d'agent de la CIA pour "comprendre" le sens profond d'un film (ici que Dewaere bascule finalement dans la perversité) alors on peut se poser la question de la qualité du réalisateur dont le propos n'est pas clair, ou est passé à côté de l'intention, voire est sujet à une interprétation contraire à la volonté du réalisateur. Comme je crois que Blier maitrise en général son sujet, je pense que les bouquins et la porte sont le fruit de l'imagination de Rafik (et que Dewaere est bien une victime comme le prétend Delphine).
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Cultive ton jardin
Il ne manque pas, dans la littérature, d'évocation de ce moment délicat où une adolescente est prête à se laisser embarquer, consentante et même demandeuse, par un adulte paré de toute son auréole de "grand" à un moment où elle se sent encore si petite et si excédée de l'être. Et où l'adulte, ému et tenté, refuse parce qu'il comprend bien la malhonnêteté qu'il y aurait à prendre ça "pour de vrai".
J'en ai plusieurs en mémoire dont j'ai perdu la référence. Pourquoi est-ce de Lolita et de matzneff qu'on nous embrouille sans cesse? La "Littérature" avec majuscule est elle une mère maquerelle?
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Le Chien
Concernant les abus sur les lieux de tournage, je voudrais rappeler que le métier de comédien est intrinsèquement une violente atteinte à la personne.
Ici se sont les transformations physiques : perdre ou gagner 40 kg de muscles ou de graisse, se faire raser les cheveux ou la moustache, devenir un monstre... Là ce sont les barrières de la pudeur et de l'intime qui sautent : embrasser et caresser une personne inconnue, se montrer nu, être confronté à ses phobies et à ses complexes... Et c'est aussi plonger dans la noirceur des âmes humaines.
Alors avant de vouloir passer les planches des Théâtres et les décors de Cinéma au karcher, il convient de rappeler que ce métier consiste au moins en partie à nier les individus pour construire des personnages.
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Le Chien
Si les personnages de Laurent dans Un Moment d'Égarement et de Rémi Bachelier dans Beau-Père sont condamnables de par leurs doutes, et qu'en même temps, les personnages de Han Solo dans Star Wars et de James Bond dans la série éponyme sont tout autant condamnables parce-qu'ils n'en ont aucun, de doute : alors d'une part ça va commencer à être compliqué de trouver des personnages qui trouvent grâce aux yeux de l'historienne de cinéma, et d'autre part, ça va commencer à se voir que ses analyses sont moins guidées par la raison et la logique que par l'affect et l'idéologie.
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Billvn
Et on oublie "Le souffle au coeur" (L. Malle)...car dans l'autre sens ?
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Nastasia
Excellente emissiom. Merci. On ne pourra pas dire que ca ne donne pas a reflechir. Trop courte aussi (2h serait mieux pour chaque emission, pour ne pas juste passer en revue les questions)
Je pense que la chroniqueuse est dans son role de censeur moral et politique. Elle nous donne d'excellentes reflexions et questions a reflechir. Je ne suis pas en desaccord sur ce principe, sur le fait de poser des jalongs, de rappeler des fondamentaux et de souligner le point de vue des enfants dans ce cas. C'est absolument essentiel de conserver cette logique.
Je pense que Blier, en reaction, aurait fait ce film meme maintenant, car c'est precisement son kiffe artistique. PErsonnellement, j'aimerai bien avoir le positionnement de la fillette qui a joue dans son film. Que ce film soit totalement borderline c'est du Blier j'ai envie de dire. (Comme dit Rafik), mais ce qui est derangeant dans le cinema avant tout ce sont les'abus sur les lieu de tournage.
. Je pense que la pire offense qu'on puisse faire a Blier, c'est de institutionnaliser. Donc j'ai envie de dire tant mieux que une partie des gens veuillent le censurer.Il se fera un plaisir d'aller encore plus loin. etre artiste c'est bel et bien explorer ses propre trefond de maniere sincere. Et tant mieux qu'on reflechisse tous ensemble a cela.
Personnellement, je travaille dans le storytelling aux usa, dans une grosse grosse boite bien connue, et je peux garantir que tout est verouille de partout. Que ce qui est permis c'est uniquement de parler de ses preocupations interieures, ou desormais de genre. Mais bon un jour c'est ci, un jour c'est ca. En realite, aux usa, on y parle de ce qui est permis de parler. Personne ne pense par soi meme la bas, rien de nouveau sous le soleil.
De tout temps il y a eu des censures morales ou officielles. Ce qui a joue, ce sont quelques genies qui ont su la defier. Kubrick a explorer cela sous toute ses formes.
Dans mon travail personnel, je suis absolument pas conformiste et j'essaie de penser par moi meme. Cela implique artistiquement d'etre seul contre tous. C'est aussi ca le destin des vrais createurs. Si on institutionalisait le politiquement incorrect, ca deviendrait chiant comme la mort. Les grands artistes ne sont pas la pour caresser dans le sens du poil ou pour se conformer. Et non ce n'est pas facile. Laissons le temps filtrer qui restera dans les annales ou pas. -
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Francis CLEMENT
Je suis convaincu que Nabokov est sincère dans l'extrait même si son ton est ampoulé. Le malaise de Pivot me parait plus résulter du fait qu'il s'attendait à discourir tranquillement du sujet et que l'auteur le rappelle crûment à la réalité en posant d'entrée, à la première question légère et avec le ton de la littérature et pas du langage, qu'il vont parler d'une petite fille de 12 ans. Tu l'as bien cherché Pivot ! C'est pas Matzneff le gars.
La seconde partie de ce roman, que j'ai lu vers 17 ans, est insupportable. Tellement illisible que je ne l'avais pas terminé, m'arrêtant à la fuite de la fillette. Et en le fermant, c'est ma complaisance sur le début qui m'a le plus perturbé. Pendant toute l'émission je me suis rappelé cette excellente vidéo qui décortique bien tout le sulfureux de cette œuvre. C'est un coup de poing savamment armé qui se détend dans la gueule du lecteur.
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lord farell
À propos des films avec Marielle et Cassel.
Il n'est sûrement pas évident que ce soit Marielle (je parle des personnages bien entendu) qui manipule Soral lorqu'ils sortent de l'eau. Car il faut remonter au début de cette sortie : leurs corps se rapprochent, leurs mains se cherchent. Et c'est bien Soral qui cherche à entraîner Marielle un peu plus loin, dans une autre direction. Marielle, en tirant Soral vers lui, veut au contraire lui dire non, de façon claire. Ok son geste est ambigu, mais le sien l'était aussi. Et n'est-ce pas là ce qui caractérise toute relation ? J'ajoute que c'est encore Soral qui cherche alors à embrasser Marielle : elle n'a pas exprimer un quelconque rejet, bien au contraire.
Pour Cassel la scène c'est n'importe quoi : l'intonation de sa voix montre que c'est bien lui qui manipule, il ne résiste pas. Bien au contraire, il ne fait que relancer sa "partenaire". Au lieu de se plaindre de cette façon, il n'avait qu'à s'en aller !
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HBK
Je ne vois pas en quoi l’avis des deux intervenants est incompatible. Surtout après les affaires récentes (qui dévoilent un secret de polichinelle), je ne peux m’empêcher de voir dans ces films des vieux pervers de réalisateurs qui disent assez clairement « oui on est des pervers » (ce que dit Rafik), « mais bon en même temps regardez moi ces gamines c’est des allumeuses, c’est pas de not faute, foutez nous la paix un peu » (ce que dit Delphine).
Enfin moi c’est comme ça que je l’interprète en tout cas. En tout cas big up à Delphine. Rafik est quelqu’un de super intéressant, mais on sent bien que sur les questions féministes il n’est pas à l’aise.
En tout cas surpris par l’émission, intéressante malgré le sujet casse gueule.
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patrick
Pour information, Bernard Pivot expliqua qu'il a un très mauvais souvenir de son émission avec Nabokov car toute les questions avaient été conçu à l'avance avec aussi les réponses. C'est pour cela qu'il a énormément de livres devant pour pouvoir cacher ses fiches. C'était la condition de Nabokov pour participer à l'émission.
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François-Xavier AJAVON
Je pense qu'un contre-sens est fait sur le film de Kubrick.
Non seulement le choix d'une actrice plus âgée que le personnage de Nabokv permet de braver la censure, mais cela permet surtout à Kubrick de raconter une autre histoire que l'écrivain. Selon moi le sujet du film n'est pas seulement le désir coupable d'un homme mûr pour une adolescente, mais de la vieille Europe (Humbert est prof de littérature en Grande Bretagne) pour les États-Unis... personnifiés par la beauté, la fougue et la jeunesse un peu écervelée de la jeune-fille.
C'est bien pour cela que cette adaptation a déplu à Nabokov d'ailleurs... -
Frédéric
On aurait pu évoquer Dupont Lajoie. Le presque-inceste y est aussi, d'ailleurs.
Quant à Nabokov, oui il lit un texte, mais probablement parce qu'il ne veut pas faire de fautes de français. Pour une fois, je ne suis pas d'accord avec l'excellent D. S. : il faut croire mot pour mot ce que dit Nabokov, et qui est déjà dans le roman. Nabokov n'est pas prude, mais ce qui est pervers dans son livre c'est le narrateur. Je me souviens que jamais Lolita n'est véritablement aguicheuse - c'est le narrateur qui a des fantasmes, ce sont eux qui parent de perversité le moindre acte de Lolita.
Il me semble que Lolita est un roman (extraordinaire), dans une catégorie vraiment sans aucun rapport avec les autofictions de Matzneff.
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Philippe
La chroniqueuse aurait pu préparer un peu l'émission. Elle n'a pas tellement de choses à nous apporter, mais cela ne l'empêche pas d'asséner des vérités, toujours un peu les mêmes. Du genre : "Je ne suis pas spécialiste de Nabokov, mais c'est évident qu'il manipule, là." Ah oui, c'est évident. Bien sûr.
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fran330
J'ai trouvé les propos souvent confus et l'élocution des 2 invités laborieuse, parfois même bafouillante. Le sujet m'intéresse mais, franchement, j'ai eu du mal à suivre et à retirer quelque chose de cet échange.
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Tony A
A quand le retour des lits jumeaux au cinéma ?
C'est le genre de débat qu'on pensait réservé à la bible belt.