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Ferdinand
Les interventions réductrices et attendues de Madame Chedaleux m'ont profondément agacé. Je trouve curieux qu'on puisse faire profession de disserter du cinéma sans être du tout sensible à l'art cinématographique. J'ai tenu jusqu'à la fin de l'émission en attendant les extraits de film, tellement plus riches et complexes que ses analyses. Le drame de l'émission est que tant Daniel que Rafik ont utilisé toute leur énergie à essayer (sans aucun résultat) de l'amener à reconsidérer sa grille de lecture.
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Pietro
élocution de la jeune femme extrèmement pénible par leseuh incessants distribués en veux tu en voilà . Il faut lui faire faire un stage d'élocution parce que ses idées sont tres interessantes. Mais quelle punition de l'écouter !
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Charlotte36
C'est effectivement très dommage de ne pas avoir pu parler de Josey Wales, c'est un des meilleurs Clint Eastwood! Il est notamment très intéressant et même, je pense qu'on peut dire, avant-gardiste sur la représentation des Amérindiens.Personnellement j'adore le travail de Clint Eastwood, et ce malgré son aspect réac et parfois bourrin... Pourtant je hais l'idéologie qu'il représente, je ne supporte pas les libertariens... et j'arrive à aimer ses films.
J'aime notamment le fait qu'ils sont souvent moralement très complexes et qu'ils me mettent mal à l'aise, m'obligeant à réfléchir. Je pense à la fin très ambigue de Mystic River, par exemple, ou encore à l'Homme des hautes plaines, qui est vraiment un film que j'aime alors même que certaines scènes et le message qu'elles semblent vouloir faire passer m'est insupportable (la fameuse scène du "viol punitif", notamment). Je trouve que la force de certains de ses films (les meilleurs, en tout cas) est qu'on ne sait jamais trop si le film nous pousse à condamner ou à approuver les actes du personnage principal (souvent joué par Eastwood).
J'ai vu "Les Proies" il y a assez longtemps, mais il m'avait beaucoup marquée, et il me semble qu'il est inexact de dire que les femmes l'amputent "pour le punir"... Si je me souviens bien, les tensions montent et finissent en bagarre, pendant laquelle il est grièvement blessé, ce qui mène ensuite à son amputation. A écouter Delphine, on avait l'impression qu'elles le faisaient exprès voire gratuitement... Mais on voit bien dans l'extrait qu'il a une fracture ouverte et que c'est ce qui mène à l'amputation. Evidemment on peut toujours voir ça comme une castration symbolique, on peut toujours se demander si elles n'y prennent pas plaisir quand même, et il me semble que le personnage d'Eastwood l'interprète immédiatement comme une volonté de le "punir", mais (si mes souvenirs du film sont bien exacts), c'est plus compliqué que ça.
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Asinaute sans pseudo 43cb3
Hey ben moi j aime bien etre gaché "spoiler" si je regarde cette émission c'est pas pour avoir un avant gout (du teaser) c'est pour avoir une vraie analyse. Par expl j'aurais bien aimer savoir quel était le vrai acte de rédemption de Franky pour les cinéphiles en presence.
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RENBUH
Bonsoir, j'aimerais comprendre, que connaissez-vous de Clint Eastwood pour en parler ainsi, pour juger l'homme, pensez-vous que ses films soient le reflet de sa personne. Vous parlez de mépris de classe, le mépris je l'ai surtout senti dans certains de vos commentaires. Je n'ai pas pu suivre votre émission jusqu'à la fin, vous m'avez mis mal à l'aise, dommage.
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toni
Dephine, attention de ne pas spoiler les films ! Merci
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Cobalt 60
Pour moi, le Eastwood post "Impitoyable" fait des films aux propos subtils avec des procédés de bourrin hollywoodien. Ses personnages (le sien comme les autres) ne sont jamais loin de la caricature et ses schémas narratifs sont très attendus. Même si j'en apprécie la complexité, je me dis que l'on reste malgré tout dans des produits calibrés, sans doute un peu plus malins que la moyenne.
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Bipbip
L'un des problèmes est peut-être ceci: la création , ce que l'on crée (le seul moyen de résister à la mort écrivait Camus) nous ressemble-t-elle? Parfois. Parfois non. Les exemples pullulent; du divorce entre l'homme et l'oeuvre, entre le créateur et l'homme.
Ce qui nous intéresse au premier plan c'est ce qui a été crée.
L'oeuvre. L'oeuvre est-elle neutre? parfois oui, parfois non.
Céline? Degas (antidreyfusard forcené, mais peintre immense, la sensualité de la femme jamais égalée..) Renoir? antidreyfusard. Valéry? antidreyfusard. Aragon? stalinien un temps, mais sans aucun doute l'un des plus grand poète de la langue française avec Baudelaire, Rimbaud et Verlaine.
Pour C.I., c'est un peu plus compliqué, il a varié d'un film à l'autre. Blanchot écrivain notoire et passionnant était à l'extrême droite à ses débuts, pour se positionner très très en marge ensuite.
Un exemple plus sournois: Michel Foucault. Philosophe et quel philosophe.!! Le pouvoir a été une de ses interrogations. La sexualité aussi (voulant dépasser Freud, mais est resté en rade... impossible à dépasser la camarade Sigmund , savez-vous, celui qui disait, "il n'y a que deux manières de supporter la vie telle qu'elle est, ou être né idiot, ou le devenir..") donc Foucault: il traversait l'Atlantique pour d'étranges rencontres BDSM outre atlantique. Dévoré pas ces deux domaines (pouvoir et sexualité). Etrange. Si ses lecteurs ou d'autres avaient connu cette pratique, quel scandale!!!
La plénitude n 'habite les créateurs. On ne crée qu'en tension. En conflit. Une existence sans cesse détruite, sans cesse reconstruite, épuisant le boulot..
Les artistes ne font que de brèves rencontres avec le réel, notre vérité et notre quotidien est désuet pour eux. Donc se tromper sur l'actualité, pour eux est d'une facilité étonnante..
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Catala93
Les convictions politiques d'Estwood sont a l'opposé des miennes. Mais force est de reconnaître un acteur au talent unique, un excellent metteur en scène qui maitrise son art au fil de sa carriere. Cette emission permet de mieux le cerner.
Le talent ne rime pas toujours avec les bons sentiments Céline était un antisémite actif et méprisable mais je ne mets personne au dessus dans la littérature française avec un style incandescent. Delon affiche des idées réactionnaires que je ne partage pas mais il produit Mr Klein de Losey et joue avec talent le rôle de Robert Klein. Dans Le samouraï de Melville, il porte magnifiquement le rôle de Jef le tueur solitaire.
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thierry lambert
Un 2ème opus sur Eastwood ?
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frederic soler
Émission moyenne, mais c'est toujours passionnant de voir les points de blocages entre une cinéphilie "pure" et une cinéphilie "militante" sur un même objet. Les deux grilles de lectures se figent parfois une incompréhension réciproque, mais permet justement de bien saisir les différents enjeux en présence.
Et profiter de la compagnie de Rafik est définitivement un plaisir dont je ne me lasserai jamais ...
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B11
Sans doute une de vos émissions les plus calamiteuses consacrées au cinéma.
Clint Eastwood est un cas complexe. Sans doute le dernier classique Hollywoodien encore en activité.
Et comme tout grand classique Hollywoodien, son cinéma est ambigu.
Eastwood est un républicain, cela ne fait aucun doute. Comme l'était John Ford.
Républicain auto-proclamé, Ford n'en a pas moins usé de la stratégie de la dissimulation propre aux grands maîtres du Hollywood classique : se proclamer publiquement "conservateur" pour pouvoir en toute discrétion et en toute subtilité produire de grands films progressistes.
"Les Raisins de la Colère", "La Prisonnière du Désert", "Young Mister Lincoln", "Le Sergent Noir", "Cheyenne Autumn", "Frontière Chinoise", pour ne citer que quelques films où Ford porte une critique radicale de l'historiographie américaine à propos : des pauvres et déclassés, des Amérindiens, des Noirs, des Femmes.
Le cinéma d'Eastwood est né à un crépuscule : celui de l'âge classique du cinéma américain.
Il est un héritier au sens tragique du terme : il arrive trop tard, ne lui reste qu'à prendre acte de ce crépuscule et d'accueillir les fantômes qui hantent la société et le cinéma américain pour se demander de quoi il va pouvoir hériter maintenant que la nuit vient déjà.
De Sergio Leone, il hérite le constat de la faillite de l'historiographie héroïque : le Western ne peut être que funèbre, grotesque, et macabre. L'heure n'est plus au héros. Et en effet, aucun des personnages campés par Eastwood dans ses propres films n'est héroïque.
Du crépuscule des idoles, il donne les grandioses "Pale Ride" et "Unforgiven". Pour rappel, l'argument de "Unforgiven" : une communauté de prostituées fait appel à un tueur à gages pour venger une des leurs, défigurées par une bande de mâles blancs qui ressemblent trait pour trait aux supporters les plus radicaux de Trump. Eastwood est le tueur à gages, Morgan Freeman, l'allié de Eastwood qui mourra dans un lynchage raciste. Le film est à la fois une vengeance féministe punitive et la vengeance du crime raciste.
De Ford, Eastwood a hérité la ruse, le goût du classicisme discret, et cette stratégie de la dissimulation qui permet de faire passer en douce les mêmes idées que l'on peut retrouver dans les film à thèse, mais le cinéma en plus.
Le cinéma d'Eastwood est hanté, hanté par les promesses non tenues de l'Amérique. Les mêmes fantômes hantaient déjà le cinéma de Ford. Ce dont Eastwood a hérité ce sont des mêmes spectres malfaisants qui hantent l'Amérique : le suprémacisme, le racisme, le masculinisme... Toutes ces passions mauvaises qui ont porté Trump au pouvoir.
Eastwood est le chroniqueur d'une Amérique qui peine toujours à naître, alors que le crépuscule est déjà là.
Il est certainement un "conservateur", mais un conservateur mélancolique, qui ne se résout pas à voir sombrer dans la nuit l'Amérique des promesses non tenues : la promesse d'une nation digne.
Les élections de mardi nous diront si l'Amérique a fini de plonger dans la nuit. D'ici là, je me permets de vous conseiller de voir ou revoir "Bird" du même Eastwood: l'histoire d'un crépuscule, celui d'une promesse d'une culture émancipatrice, le jazz, dont l'un des poètes maudits - Charlie Parker - a été détruit par cette même Amérique.
Ou encore dans un genre en apparence plus léger "Space Cowboys," le chant du cygne d'une génération - celle d'Eastwood - mais aussi de Donald Sutherland - grande figure du progressisme hollywoodien - qui n'ont plus d'autre alternative que d'aller se perdre au milieu des étoiles.
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Ulysse03
Dans son film "La Mule", quelque chose m'a sauté aux yeux, c'est l'idéologie clintwoodienne. J'ai re-regardé le film et je ne crois pas m'être "trumpé" en la résumant de ces trois mots : "Travail.Famille.Patrie".
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AF30
Bon, je n’ai pas vu tous les films de Eastwood par choix car ceux que j’ai vus ne m’en ont pas donner envie. Par exemple le premier Harry, je n’ai pas pu aller plus loin que la scène du bar. J’ai trouvé ça bourrin.
J’y vois toujours et tout le temps un Hymne permanent, obsessionnel d’une morale possible que par l’action individuelle contre la société ou ses institutions qui seraient par essence irrémédiablement perverties ou perverses.
En cela il rejoint, par une autre entrée, la formule bien connue selon laquelle il n’y a pas de société il n’y a que des individus
Ainsi d’un de ses rares films que j’ai vus « l’échange « . L’héroïne ne parvient à obtenir justice que par sa seule volonté contre toutes les institutions.
Est-ce à dire que ce type de situation n’existe pas ? Bien évidemment non mais il y a chez lui une vision permanente, cohérente et réactionnaire qui conduirait au progrès : la société est l’ennemie de l’individu et par conséquent les groupes sociaux avec leurs intérêts contradictoires sont inexistants. En cela effectivement il est représentatif de l’idéologie étasunienne et pour cela tant apprécié par les tenants du libéralisme.
De Mandela il gommera le personnage politique et permettra logiquement à Freeman d’obtenir un Oscar attribué par la bonne société hollywoodienne
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Graph
"J'ai été un peu gêné par le ton de cette émission. "
Moi aussi. J'ai ressenti le sentiment du survol sans escale des Etats-Unis avec une voix qui annonce mesdames zet messieurs, c'est cela l'amérique. Vous deviez être bien fatigués et en panne d'arguments hors clichés quand vous avez tourné cet épisode. Vous pouvez faire vraiment mieux.