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demeleb
Une fois de plus, une "émission" portée par Delphine Chedaleux, chapeau pour le professionnalisme, la patience et la pertinence. Entre un passionné dont on comprend toujours aussi mal l'objectif et un animateur dictatorial faussement naïf mais passé maître dans le coupage de sifflet. Restez sur vos analyses télévisuelles, c'est un domaine que vous maîtrisez tellement mieux. J'ai mal à mon abonnement...
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Bernard Guericolas
Je visionne cette (excellente) discussion en juillet 2020 .... Vraiment très intéressants ces commentaires des abonnés. À y réfléchir, on souhaiterais une émission "Post-Post-Pop" où chacun.e des deux critiques dirait, en détail et en libre durée, ce qu'elle et il voudrait ajouter après avoir revu l'émission et les commentaires. Un peu en prolongement de ce que Daniel disait parfois en fin d'émission : "c'est l'avantage que nous avons sur la télé, il n'y a pas de limite de temps ; avez-vous encore quelque chose à ajouter ? On a tout dit ?" ....
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Franck Weber
Encore une émission de grande qualité, on pourrait regretter que l’analyse n’aille pas plus en profondeur dans les dispositifs comme par exemple, dans les films de viol en réunion la diversité souvent caricaturale des personnages : le vieux beau, le second couteau, le timide qui va finalement le faire quand même... ces archétypes se retrouve dans le cinéma d’horreur des années 90. Ce qui tend à valider l’interprétation d’une concordance entre le R&R et des films plus classique de vengeance.
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YG
En y repensant, c'est un peu dommage que dans vos choix de films vous n'ayez pas pioché dans des cinématographies non occidentales, je pense en particulier aux films japonais (pinku eiga mais pas que) qui montre souvent des viols et d'une manière bien particulière. En rape and revenge célèbres on a la série de la Femme Scorpion et Lady Snowblood en particulier qui auraient bien collé, et montré que même au pays du Soleil Levant, le thème a pris, avec des similitudes et des différences.
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PatGib
J'ai pensé à un autre film que vous n'avez pas mentionné, "l'été meurtrier" avec la magnifique Adjani.
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Baïkal
Dans l'auberge espagnol c'est bien plus ambigue.
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drinot
Je suis un homme de 29 ans et j'ai surement regardé cette vidéo en partie pour sa miniature. Je remarque au passage que la scène de viol d'Irreversible qui est décrite dans l'émission comme : esthétique, clichée et presque racoleuse - est utilisée pour attirer le chalant.
C'est la première fois que je regarde l'émission et personellement, je trouve très intéressant la juxtaposition de deux critiques n'utilisant pas la même grille de lecture.
Le seul reproche que j'ai concerne le léger manque de modestie épistémique de la part de Rafik. Selon moi, il assène son avis sous forme de vérité absolue - par exemple : "la violence et le sexe sont indégnablement liés" (propos rapportés approximativement), alors qu'un peu de modestie épistémique rendrait à mon sens son propos bien plus audibles - exemple : "A mon avis, la violence et le sexe sont liés". Je chipote m'enfin pas tant que ça...
D'ailleurs je pense que la remarque de Daniel disant que l'interprétation des films est subjective va dans le sens de mon commentaire
Mais au delà de cela, bravo à toute l'équipe.
A Rafik pour ses remarques de cinéphile avisé - et particulièrement celle concernant la scène d'ouverture de "les chiens de pailles"
A Delphine pour ses interventions avec lesquelles j'étais presque toujours en accord et qui m'ont permis d'aller plus loin - par exemple sur la distinction faite entre la vengeance pure et dure d'une victime et la vengeance comme réparation d'un affront pour les personnes gravitant autour de la victime.
Et à Daniel pour réussir à "concilier" ces deux là, tout en clarifiant le propos
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gwenn
Bonjour,
J'ai été effectivement très gênée par l'utilisation de la forme pronominale du verbe violer. Aucun des intervenants ne semble s'en rendre compte. Une forme pronominale induit que c'est bien le sujet qui fait l'action du verbe, forme renforcée par le verbe faire. Cette forme pronominale induit et renforce très fermement l'idée que les femmes sont coupables de leur propre viol. Cet usage est typiquement français. Et assez inquiétant dans le contexte des différentes polémiques autour du césar de Polanski. Les médias français utilisent cette forme verbale à profusion.
La forme correcte est tout simplement la forme passive qui exprime bien que le sujet ne fait PAS l'action du verbe.
C'est tout de même malheureux qu'on en soit encore à devoir rectifier cette "erreur" grammaticale...
Par ailleurs, je tiens à saluer la retenue de Delphine D. :)
Oui, l'industrie du cinéma mondial, depuis plus d'un siècle, est bien sous l'hégémonie patriarcale et son cortège de violence. Combien de femmes réalisatrices déjà à Cannes, cette année ?
Oui, le viol est bien un moyen de coercition sociale des femmes, un rappel constant de leur domination par les hommes, pendant les guerres, ou dans nos démocraties "policées". Hier, et maintenant. Demain ?
Et non, la violence n'est pas une pulsion inhérente au sexe, comme semble le croire Rafik. Idée là aussi élaborée par des psychanalystes français mâles ...
Une petit remarque en passant : certains des films choisis ont pour décor la forêt, qui renvoie, selon moi, au récit archétypal du Petit Chaperon Rouge (en tout cas, une partie de ce récit) et aussi à l'étymologie de "sauvage" (celui qui vit dans la "silva" : la forêt) qui s'oppose au civilisé (le "civis" qui vit dans la cité).
C'était une émission intéressante. Pardon pour le ton un peu acrimonieux : j'y réagis sans doute un peu à chaud.
Merci à vous trois :)
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Asinaute sans pseudo d4c50
Pour compléter le sujet abordé à la fin de l'émission qui pointe le fait que les femmes qui se vengent dans ces films le font souvent nue, assimiler le film de Coralie Fargeat "Revenge" à ce principe parceque l'héroine est en tenue de "Lara Croft" me paraît un contre sens.
Durant la (longue) scène finale de vengeance, c'est l'agresseur qui est totalement nu; la réalisatrice renverse (entre autre) ce code du genre.
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Pequignon
Une chaîne que j'aime beaucoup, Versus vient de sortir une vidéo qui compare "La dernière maison sur la gauche" de Wes Craven en 1972, cité rapidement par R.Djoumi et "La source" d'Ingmar Bergman en 1960. Les deux films proposent notamment un point de vue différent, l'un du point de vue de la victime/héroïne, l'autre du point de vue des bourreaux. Je vous la conseille parce que c'est cool et parce que ça n'est pas redondant du tout avec l'émission, ça complète assez bien. Notamment la question que point de vue est abordée rapidement dans l'émission, la vidéo développe ça. Et puis "La Source" montre qu'avant l'appellation Rape and Revenge, il y en avait déjà au cinéma.
https://www.youtube.com/watch?v=yLGj2K9YGOM&feature=youtu.be&fbclid=IwAR0HnkVMOPDHKJ-cApwiEw9o4eDr7oNukGII_7f5mVIjp0kpDlRyDi2_-d0 -
LG
Que D. Chedaleux et R. Djoumi n'aient pas les mêmes bagages théoriques ni les mêmes points de vue, cela produit souvent des échanges intéressants. Mais quand il se montre à ce point hermétique aux analyses sociologiques et féministes, ça devient compliqué...
Son record : "c'est pas sociologique, c'est humain" ! Parce que la sociologie concerne le comportement des astres ?
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Kao
Comme il est abordé au début, je trouve un peu dommage de ne pas développer plus le cas de Millénium, car tant le viol que la "vengeance" sont un peu différents des autres exemples abordés. Lisbeth qui est une adulte mise sous tutelle y est violée à deux reprises par son tuteur qui exerce une pouvoir économique sur elle. Elle est violée une première fois dans son bureau, et va après chez lui, sachant qu'elle y sera à nouveau violée pour le filmer et avoir une preuve contre lui et subit un deuxième viol beaucoup plus "brutal".
Dans la partie vengeance, elle le marque et surtout elle lui montre la vidéo du viol pour se libérer de l'emprise qu'il a sur elle. Je trouve qu'on est pas dans un registre de pure vengeance.
Par ailleurs, je me suis demandée si le titre du "j'irai cracher sur vos tombes" n'avait vraiment rien à voir avec le roman de Boris Vian où un "noir blanc" pour venger son frère lynché pour avoir aimé une blanche viole et assassine deux femmes blanches.
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Charlotte36
Merci pour cette émission, c'est ma préférée sur ASI!
Une petite remarque (d'angliciste...): durant l'émission, vous avez traduit "revenge" parfois par "revanche" et parfois par "vengeance". C'est vrai que cela peut vouloir dire les 2, mais à mon avis les 2 ne se valent pas et ça aurait pu être intéressant d'interroger cela.
J'aurais tendance à penser que "vengeance" est plus approprié, mais peut-être que parfois c'est aussi "revanche" (notamment les cas où c'est l'homme qui venge le viol, et où on entre davantage dans une concurrence entre hommes que dans une véritable vengeance de la victime).
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Yanne
Partage de points de vue intéressant
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Nastasia
Excellente emission, que j'apprecie de plus en plus. J'y vois l'interet de 2 avis totalement legitimes et qui donnent a reflechir a fond donc un grand merci.
Apres au sujet du theme, c'
est assez hypocrite de parler de ca sans mentionner les milliers/millions de films pornos de rape ou de mise en objet de la femme, qui font 30% au moins de l'internet mondial. Parler juste de 4 films de rape qui se battent en duel et essayer d'en tirer un commentaire sociologique, sans mentionner la realite du porno mondial, est franchement vain et derisoire en soi....
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Rémi 973
autres exemples de films non cités : Hard Candy avec la version pédophile du genre...
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pas de nom
Merci à Delphine et à Rafik de faire l'effort de dialoguer malgré leurs divergences, c'est une bonne émission !!!
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Nambi
Très bonne émission quoi qu'éprouvante.
Petit hors sujet, mais... Si Rafik pouvait éviter toute de parler de dimension "psychanalytique", ce serait sympa. Psychologique, okay. Psychiatrique, aussi. Mais toute psychanalyse à postériori de film ou de son réalisateur serait un peu risible quoi que correspondant bien au stéréotype de snob que certains collent aux critiques de produits culturels. Pourquoi ? C'est assez simple, la psychanalyse n'a toujours pas fait preuve, ni de son efficacité ni de la réalité des causes qu'elle évoque. Et contrairement à la France, qui enorgueillis toujours d'avoir les héritiers de cette pratique au sein de ses universités en bons successeurs de Lacan, la quasi totalité du monde a tourné le dos à cette pseudoscience.
Merci.
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Hallucined Imposteur
Ouf, "Délivrance" de John Boorman (1972) et son viol -avec cris de cochon- n'est complètement passé à la trappe.
Tel dans "Straw Dogs", chassez le "civilisé citadin" et il redeviendra le "sauvage caché en lui".
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Asinaute sans pseudo 3535c
Voir aussi Elle l'a bien cherché, documentaire de Laetitia Ohnona (France, 2018, 51mn) - Toutes les femmes violées ne sont pas aussi sexy que les violées du cinéma :
https://www.youtube.com/watch?v=nsXzNXIeI2o