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pouicpouic
Merci Delphine pour le commentaire sur les films des années 50 où les femmes ont des rôles plus intéressants (je ne sais plus trop comment vous le formuliez).
Il se trouve que mon fournisseur de VOD (filmotv) passe pour les journées du patrimoine un tas de vieux films français. Et en effet! C'est sympa de voir des femmes qui rêvent d'autre chose que d'avoir un mari, des gosses (et de la thune). Certains personnages féminins sont tellement émancipés que je trouve les films contemporains bien rétrogrades. Et mes contemporaines aussi. Et moi?
De plus, je trouve que des problèmes sociaux ou familiaux sont vachement abordés. Alors qu'aujourd'hui, on dirait qu'on part du principe qu'un pauvre en France, ça n'existe pas, ou que tant pis, il faut le rendre plus sexy à l'écran (je pense à toutes ces séries de flics qui habitent des grandes maisons ou des apparts avec vue, hyper bien décorés... bin oui c'est bien connu, un flic ça gagne dans les 5000 par mois!)
Donc merci Delphine, ton commentaires a aiguisé ma curiosité pour des films des années 50,
Et aux autres s'il y en a qui me lisent, non ce ne sont pas forcément des films chiants, loin de là!
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Ervé
"La soupe aux choux" passe ce soir sur France 3.
Critique consternante du film sur Télérama :
Après tant de diffusions ça vous fait encore rire, cette enfilade de borborygmes, de rots, de flatulences et de glouglouglous échangés entre un extraterrestre et deux pépés débiles ? Et quel mépris pour le monde paysan !
Pour les citadins déphasés du magazine télé, Carmet et De Funès sont censés illustrer la réalité du "monde paysan" !
Où se situe le mépris, à votre avis ?
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dudu
Émission tout à fait en accord avec ma façon de voir (à septante!)
Pour moi qui suis, un peu dur de la feuille (moins que Tournesol quand même), un film patrimonial est un film où je comprends presque tout les dialogues alors que dans la plupart des films plus récents le contenu de ceux-ci demeure souvent pour moi un (petit) mystère, les acteurs au sens large paraissant parler "dans leur barbe". Mais c'est sans doute la formation d'acteurs qui a changé.
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Luc Desmarchelier
Et Tati... Il est où?
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dobat
...Interviewer un monsieur qui se sent seul quand il veut parler de western avec les jeunes...
bah évidemment ! Ils ont la culture de leur propre génération. Ça fait bien longtemps qu’ils ont compris que la télé c’est le vide et la culture ils en ont sûrement plus que celui qui attend d’être « informé cultivé divertit » assit sur son canapé devant un écran qui sert à vendre des voitures.
Pardon mais j’ai l’impression d’écouter une bande de vieux profs ringards dans une émission qui comporte « pop » dans son titre.
Ça me parait assez incroyable de vous entendre encore débattre sur le contenu de la télévision.
ASI a pour ADN la critique du travail des médias certes, mais nous avons tellement besoin de vous pour VRAIMENT nous informer / éduquer / faire réfléchir ( Hyper intéressante l’émission sur les moyens économiques de sortie de crise )
Je suis née en 83, cela fait plus de 10 ans que nous n’avons plus la télé. À chaque fois que vous faites une émission sur la programmation télévisée j’ai l’impression d’une mise en abîmes.Comment dire... oui : de la même façon que les équipes de « South Park » ont décidé d’arrêter au moment où Trump a été élu, je trouve que les équipes de ASI devraient décider d’arrêter de parler de la télé.
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Asinaute sans pseudo bd333
A ceux qui reproche à France 2 de ne diffuser que des films vu et revu vous seriez surpris du nombre de films que nous tenons pour cultes mais que la jeune génération n'a jamais vu.
J'ai eu l'occasion à plusieurs reprises de discuter cinéma avec des jeunes de 17 à 27 ans et j'en n'ai rencontré plusieurs qui n'avait jamais vu des films comme papy fait de la résistance, retour vers le futur ou E.T, une fois j'ai même appris à une collègue de 22 ans l’existence d'un petit film appelé Lawrence d'Arabie.
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Ferdinand14
Bonjour,
Le plus étonnant, pour moi, dans cette émission, c’est l’accord quasi complet entre nos deux “expert-es”…
Trois remarques visant particulièrement Delphine Chedaleux (dont je partage le plus souvent les points de vue, même si je trouve que son argumentation gagnerait à être étoffée par davantage d’exemples concrets) :
1) pour l’anecdote, je doute que Delphine ait pu regarder nombre des films cités “dans le salon familial, le samedi soir”, puisqu’il y a longtemps que la programmation de fictions de cinéma est impossible ce jour-là sur les grandes chaînes – dans le but de préserver leur exploitation en salles (d’où l’expression “film du samedi soir” pour les productions visant un public populaire lors de leur sortie, qui deviennent “film du dimanche soir” quand ils passent à la télé) ;
2) je n’ai pas de raisons de mettre pas en cause les origines “rurales” de Delphine, mais je voudrais qu’on admettent enfin que la représentation de notre pays sous ces attributs qui fleurent bon leur pétainisme relève d’un mythe depuis longtemps sans rapport avec sa démographie réelle (dès la fin des années 1960, la population rurale y compte pour moins d’un tiers ; et la France est aujourd’hui à plus de 80% urbaine) ;
3) enfin, pour revenir au fond de la discussion : la critique dite savante, le Nouvelle Vague, les Cahiers du cinéma et le putsch réussi (ou “révolution symbolique”, pour parler comme les sociologues bourdieusiens) de la fin des années 1950 méritent nombre des reproches formulés dans cette émission (notamment tout ce qui nous empêche souvent aujourd’hui de voir le caractère collectif du travail cinématographique, et l’“auteurisation” qui s’est faite majoritairement au masculin singulier, pour reprendre la belle expression de Geneviève Sellier). Néanmoins, parce que ces termes ne recouvrent pas les mêmes réalités, il est faux de les tenir tous pour radicalement antinomiques avec le cinéma populaire. Daniel Schneidermann fait bien de rappeler que Claude Chabrol ou François Truffaut ont produit, intentionnellement et souvent avec succès, des films très grand public. Mais avant cela, la guérilla de papier des mêmes contre l’autoproclamée et assez prétentieuse “qualité française” s’est souvent menée au nom du divertissement et d’attentes censées être celles du plus grand nombre. D’où, parfois, une rhétorique qu’on dirait aujourd’hui populiste, mais aussi la panthéonisation de son vivant du “patron” Jean Renoir et la promotion de réalisateurs hollywoodiens jusque-là méprisés par le bon goût majoritaire justement parce qu’ils visaient (et touchaient) un public de masse – Alfred Hitchcock et Howard Hawks, c’est connu, mais aussi Jerry Lewis, qu’on peut tenir pour un des inspirateurs possibles de… Louis de Funès. Comme quoi rien n’est (aussi) simple.
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mziani
Je voulais préciser que ce qui justifie la présence de La Princesse de Montpensier dans la liste c'est tout simplement parce que c'est une œuvre qui est au programme de littérature de Terminale L. France 2, en tant que chaine du service public, s'est engagé à le diffuser auprès de l’Éducation Nationale afin que tous les élèves puissent le regarder.
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Mathieu
Peut être que si les gens arrêtaient de regarder, ils arrêteraient de les diffuser aussi.
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B11
Il aurait été intéressant de relever que cette soit-disant programmation patrimoniale ressemble à s'y méprendre à celle qui avait cours le dimanche soir dans les années 80. C'est la programmation d'avant la télévision par câble et satellite, d'avant la multiplication des écrans dans un même foyer, d'avant Internet et Netflix. Le patrimoine dont il est question ici n'est pas tant celui d'une "certaine tendance du cinéma Français" que celle d'une certaine tendance de la télévision Française, qui retrouve pendant 2 heures l'illusion de son hégémonie. Le confinement pour les programmateurs de France 2 s'apparente ainsi à un retour en captivité de son public, qu'il avait perdu ces dernières décennies. Car c'est exactement ainsi que la télévision publique "d'avant" comprenait son public : captif de ses programmes, de ses goûts, de son sexisme, etc...
S'expriment donc les mêmes réflexes de programmation : fédérer la masse autour de la "messe", telle qu'elle existait il y a trente ans. La messe ne pouvait se célébrer qu'autour du grand film populaire français. Ceux qui ont connu cette époque ne s'y trompent pas : ce sont les mêmes films qui défilent aujourd'hui sur les écrans à partir de 14h. Ce que nos enfants découvrent en temps de confinement, c'est cette communion autour d'un film français qui pouvait faire plusieurs millions d'entrées en salles et qu'il fallait parfois attendre plusieurs années avant de pouvoir le retrouver sur l'écran de la télévision.
Le temps du confinement renoue ainsi avec le temps du public maintenu captif par les mécanismes de production et de diffusion.
Une remarque supplémentaire concernant le rapport acteur/auteur, qui a été bien mal discuté au cours de cette émission. Luc Moullet a consacré un livre court mais passionnant à ce qu'il a nommé "La Politique des Acteurs" : une étude de plusieurs grandes stars populaires américaines - Cary Grant, Gary Cooper, James Stewart (essentiellement des hommes, hélas), dont l'analyse du style et du jeu d'acteur démontre l'existence de motifs récurrents qui traversent leurs filmographies. Cette même politique des acteurs se retrouvent dans les filmographies de De Funès ou Bourvil, dont les carrières ont été trop brièvement discuté dans cette émission pour vraiment en comprendre les ressorts.
Il aurait été par exemple intéressant de parler des textes situationnistes qui encensent la subversive méchanceté de De Funès.
Il existe donc une "critique intellectualiste" - celle de Moullet issu des Cahiers, et au spectre opposé celle des "situs" - qui peuvent permettre de comprendre encore davantage pourquoi 3 millions de téléspectateurs se réunissent autour des multi-rediffusés "Grande Vadrouille" et "Soupe au Choux".
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Jombie
Chouette émission, ça m'a donné l'envie de surmonter mon anti-belmondisme et de regarder l'Homme de Rio.
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Ervé
Beaucoup de rôles principaux pour les hommes, et peu pour les femmes, c'est un fait.
Mais vous imaginez Adjani et Deneuve dans la scène de pets de la Soupe aux Choux ?
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Ata Raxie
France2 a trouvé la meilleure incitation , pour les malheureux téléspectateurs, à s'éloigner de leur récepteur, et à reprendre leur travail....
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eponine
Oui, ce serait sympa de rajouter la liste des films programmés par France 2 dans le descriptif de l'émission, qui était très chouette. Merci
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TDC13
d'une manière générale, ce sont des films diffusés un nombre incalculable de fois (pour l'instant on échappe à la série des gendarmes, ouf). Il y a de nombreux films grands publics qui n'ont pas ou peu été diffusés. Dommage de ne pas les faire découvrir. France 2 fait dans la facilité
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Charles14
Il est dommage que le billet de Didier Péron ne soit pas du tout discuté et ne soit que le prétexte à un règlement de comptes avec la critique dite élitiste ou parisienne. Car il est tout de même assez indiscutable que cette programmation relève du plus grand conservatisme culturel et qu'on peut légitimement être consterné par la diffusion de films franco-français d'une qualité très variable qui ont été programmés ad nauseam. Je ne crois pas par ailleurs qu'on fasse preuve d'un indécrottable snobisme en affirmant que les comédies italiennes des années 70 ou les films d'aventure américains ou de suspense des années sont un peu plus intéressant cinématographiquement que la Soupe aux choux.
Pareillement, je suis un agacé par le laïus anti-Nouvelle vague et anti-Cahiers des cinéma de DC. Surtout pour dire que les Jeunes Turcs ont "enterré" Renoir alors qu'ils l'admiraient...Les Cahiers n'ont jamais été opposés au cinéma populaire, eux qui ont porté très haut tout un pan du cinéma hollywoodien (Hitchcock et Preminger notamment) mais simplement à une certaine façon pantouflarde et sans ambition de faire du cinéma (donc la fameuse Qualité française) ce qui n'a pas empêché Truffaut de faire des films populaires (le dernier métro notamment).
Enfin, ça fait longtemps que la "critique cultivée", comme DC l'appelle, considère qu'un acteur peut-être l'auteur d'un film ou dicter une mise en scène. Pour un exemple récent, je vous renvoie à un article du site critikat sur Louis de Funès.
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Oblivion
Merci.
Dommage que nous ne connaissions pas la liste.
En vrac :
Concernant De Funes, je décompte au moins deux films qui sont une adaptation littéraire : l’Avare et La folie des grandeurs (ce dernier étant une adaptation très libre). À noter que ce dernier a des références notables. Victor Hugo et Velazquez pour les costumes et certains personnages. (Ici, l’infante. Je n’ai compris que récemment la référence. C’est d’autant plus drôle. Bon j’adore ce film.)
Belmondo, je ne suis pas fana non plus. D’ailleurs, mon film préféré de lui est le Magnifique, basé sur l’autodérision.
Delon, oui, il a sans doute une seule réplique drôle dans toute sa carrière. « Ave Moi ». ;)
C’est la première fois que je ris de l’extrait de la Soupe aux choux, grâce à la présentation de Rafik. :D Je trouve que cette vulgarité ne sied pas bien à De Funes. Il était élégant.
Tous les films cités sont non seulement bons techniquement, mais les comédiens sont excellents. Les 4 de Un éléphant ça trompe énormément sont d’une alchimie parfaite.
Je n’ai pas regardé la télé (à part un passage de Zemmour et je me suis sauvée en courant !?).
Mais il y a eu la programmation de l’Armée des ombres. Avec son si beau personnage féminin. Pour rééquilibrer un peu la liste majoritaire de mecs. Bon, d’accord, ce n’est ni popu, ni grand public. *
Par ailleurs, dans les films avec De Funes, il y a Claude Gensac et Annie Girardot.
* Sur Arte, le documentaire sur la Simone m’a déçue. Il est beaucoup trop narré à la lumière de sa vie de couple (même quand elle a l’Oscar) et de femme qui vieilli. Pfff... toujours le même sort pour une vie de femme. Je serais curieuse de voir si un docu sur Montand serait aussi lié à ses relations à la Simone et à son vieillissement...