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guy birenbaum
Votre commentaire est totalement sans fondement. Je n'ai justement poussé personne à se prononcer ! Toute l'émission montre le contraire de ce que vous dites. -
denis tamarelle
à M Birenbaum: c'est pénible de vous voir insister auprès de vos invités pour savoir s'ils sont pour ou contre la réforme, quand un de ceux-ci vous explique que son métier consiste à nuancer et à réfléchir avant de répondre à des questions binaires. Attention, le désir de franchise voire de provoc vous pousse à poser des questions comme dans un oui ou non du grand journal ou autre quizz débile façon Ardisson. Il est évident que les abonnés d'asi ne payent pas pour voir ça mais plutôt de la nuance et de la subtilité. Un autre journalisme est possible!!! -
armelle le tiec
bonjour, je suis juste une maman de 3 enfants dont 2 ont fait S . Certe, tous les trois trouvent que l'histoire est indispensable en terminale, et que c'est "enfin une ouverture sur le monde", y compris et surtout les 2 plus scientifiques. Mais moi ce que je vois c'est que l'histoire demande beaucoup plus de travail que les matières scientifiques pour des résultats équivalents. C'est dommage pour des jeunes se destinant à être ingénieurs, et surtout je trouve dommageable qu'il n'y est pas plus de temps consacré aux langues, qui sont discriminatoires dans les concours des grandes écoles d'ingénieur. Alors oui l'histoire est indispensable pour former des citoyens, mais il est paradoxal que cet enseignement tienne plus de place que les maths, la physique et l'anglais dans le cursus du lycée. -
Heritiana Ranaivoson
Cette émission n'était pas mal mais alors j'ai entendu des âneries comme il n'est pas permis dans les 10 dernières minutes (à la louche)
Tout commence avec le cas des Olympiades de mathématiques. La France serait classée après la 30ème place.
Depuis quand comparer les 6 (ou les 10 ou n'importe quel nombre négligeable rapporté au nombre total d'élèves) meilleurs lycéens au niveau international permet de se donner une vision de la performance d'un système dans son entier ?!?
Si on pense comme ça alors on prend les 10 personnes les plus riches dans chaque pays pour savoir ceux qui ont le revenu par habitant le plus élevé...
Allez, supposons quand même que ce ne soit pas une bêtise...
Depuis quand avoir les meilleurs lycéens en mathématiques permet de gagner la grande compétition mondiale ??? Est-on si sûr qu'être plus spécialisé au lycée a un impact sur la compétitivité ?
Autre fait asséné : "des classes hétérogènes en S"... heu... c'est trouvé au doigt mouillé ?... parce que dit comme ça c'est vraiment l'impression que ça donne...
Et je terminerai avec "la sélection par les sciences ou les maths non souhaitée par les scientifiques"...
D'abord je suppose que scientifique = enseignant en sciences. Sinon vraiment ça ne veut rien dire.
Ensuite, quoi ? les profs de sciences auraient plus de difficulté que les autres profs parce que leur matière serait trop cruciale ? La personne qui affirme cela n'a manifestement jamais suivi de cours de philosophie/histoire-géo/français en 1ère ou Tle S.
Et elle sous-estime le goût des "scientifiques" (comme de tout prof, j'imagine) de faire réussir ses élèves. -
Jean-Jacques Régnier
Ceci est un commentaire général, que j'avais déjà eu envie de faire sur d'autres sujets :
Serait-il possible que Guy Birenbaum arrête d'intervenir à répétition, sans arrêt, à tout moment, en rafale, impulsivement, etc. ?
C'est épuisant, et ça hache des débats pourtant passionnants...
Merci pour nous
Giangi -
antony
on peux aussi faire passer des test aux gosses dès la maternelle pour faire plaisir à Nicolas, on met les plus agités sous soma et on prive d' alphabet ceux qui ont de bons résultats aux cubes, comme ça à 17 ans ils seront champion du monde avec un prof heureux. Les ingénieurs de monsanto affirment que les applications liées à leur science sont sans danger, il serait utile de leur parler des paysans et des dangers de la monoculture, que l' évocation des noms erika ou Bhopal rappellent aussi aux élites de Total et de l' union carbride les dangers d' économiser sur la sécurité. Quand j' entend un enseignant affirmer que l' étude de l' histoire est sans intérêt pour l' emploie, je suis content pour mes mômes qu' ils ne soient pas nés. -
* * * Stanley MILGRAM™ * * * Soumis à aucune autorité
C’est sur le forum « La semaine où la presse américaine a ignoré Johnny Hallyday » [que tout bon historien ne consulte pas] que j’ai eu besoin d’histoire pour argumenter :
1- Histoire Franco-française
2- Histoire de France
3- Le temps écrit l’histoire
Dans lequel je fais remarquer que Histoire et Géographie sont intimement liées
« ce qui est vérité en deçà du Rhin soit erreur au-delà »
« Vérité au-deçà des Pyrénées, erreur au-delà »
« Guerre de libération nationale ou Guerre d’Algérie »
Message perso…
Qui a une meilleure connaissance de Blaise Pascal que moi et pourrait m’aider à retrouver une citation de celui-ci a propos du « petit doigt d’un mandarin » ?
Il semblerait que cette citation n’a été apprise que par les gens de ma génération. -
Peerline
J'ai vu ça aujourd'hui en entier, ça m'a rappelé quelquechose. -
delphes
Pas grand chose à ajouter sur le débat à proprement parler. Je me demande bien pourquoi ce débat-là a émergé, et l'émission répond en partie à la question (elle répond surtout à la question du "comment" ?).
Maintenant, j'ai un doute ; pourtant, je vous assure que je n'adhère jamais à aucune théorie du complot (d'ailleurs, je n'adhère pas à une théorie, je la lance). Est-ce que le gouvernement aurait pu lancer ce débat, pour qu'on ne s'intéresse qu'à ça, et qu'on oublie tout le reste de la réforme ??? Je me pose sérieusement la question ; les profs d'histoire-géo de mon lycée se demandent bien pourquoi on ne parle que de la suppression des heures en TS.
Pour ceux qui ne sont pas vraiment au courant, voici ce sur quoi on pourrait débattre (débattre ? non, pas débattre, il n'y a débat ; la RGPP a réponse à tout) :
- suppression des heures de modules en maths, histoire et français = 6h profs qui sont "compensées" par 2 heures d'accompagnement individualisé (késaco ?? I don't know)
- les 2h de TPE deviennent 1h (déjà, en 2h, c'est infaisable, alors en 1h ; on est quand même passé de 4h de TPE à 1h en quelques années, quelle idée !)
- plus grande autonomie des chefs d'établissement ; et vivent les inégalités.
Je ne sais pas si vous savez, mais l'an dernier, en ce qui concerne les lycées pro, il s'est passé qqch dont personne n'a parlé, mais qui est scandaleuse : on leur a accordé un certain nombre d'heures pour toutes les disciplines, et le chef d'établissement choisissait la meilleure façon de la répartir !!!!! C'est exactement ce qui s'annonce pour le lycée général. Certaines heures (les heures qui seront dispensées en demi-groupe) ne sont pas attribuées à une discipline particulière ; c'est aux disciplines de justifier leurs besoins ; et vive la guerre entre les disciplines.
Je repose donc ma question : qui a mis les projecteurs sur cette histoire d'histoire en TS ? Gros gros gros fumigène ??? -
Mayriounette
En suivant de près les différentes réformes de l'éducation à l'heure actuelle, j'ai tout simplement peur. Pour moi, le parcours jusqu'au bac doit d'une part former des citoyens capables de se positionner dans la société et d'autre part doit permettre de gommer le plus possible les inégalités liées à l'origine sociale et culturelle des élèves. Le débat porte souvent sur des considérations pédagogiques alors qu'il s'agit souvent de gros sous ( exemple: la semaine de 4 jours au primaire).
Concernant l'histoire géo en S, le débat sous jacent pour moi et que l'émission effleure à peine est: que veux t'on apprendre aux lycéens et COMMENT?
SI je prends quelques exemples personnels, tout d'abord au lycée, les professeurs qui m'ont le plus marqués sont ceux qui m'ont appris une méthode plus que des connaissances. Par exemple mon enseignante d'histoire en seconde était extraordinaire, car elle considérait ses élèves comme intelligents et capables de critique, et nous enseignait des méthodes. Celle en terminale, au contraire souhaitait nous faire ingurgiter des connaissances, et je n'ai rien retenu...mes connaissances sur le monde au XX eme siècle ont été acquises récemment quand j'ai commencé à lire des livres....D'autre part, dans le cadre de ma thèse, j'ai recommencé à faire de la biologie ...et là j'ai découvert que ce qu'on nous apprenait comme un dogme au lycée était BIEN plus complexe, et qu'on "oubliait" de nous signaler la complexité et les champs de connaissances encore ouverts. Mon directeur de thèse biologiste est affligé quand il voit arriver en licence des lycéens qui croient tout savoir sur la cellule alors qu'ils ont eu que quelques heures de cours dessus...
Pour moi "histoire géo ou pas histoire géo" est moins important que d'avoir des enseignants qui signalent la complexité du monde et qui essayent de donner des outils pour l'appréhender. Si l'on demande à quelqu'un de 28 ans,10 ans après le bac, ce qu'il se rappelle du lycée, quelle sera la réponse moyenne? Est-ce qu'une centaine d'heure d'histoire géo va influencer cette réponse?
Cette réponse sera très dépendante des professeurs, de leurs engagements , de leurs méthodes...donc réformer les programmes et les matières OUI, mais recruter de BONS professeurs est beaucoup plus essentiels à mes yeux...et la réforme sur la masterisation arrive étonnamment en même temps. Je trouve dommage que ces éminents enseignants du secondaire n'est pas juste abordés le débat. Certes il s'agit d'un débat de l'enseignement supérieur qui dépend d'un autre ministère, mais il pèsera certainement son pesant de cacahuètes dans le secondaire à terme...
Cordialement -
sspicco
Rien que l'introduction de l'émission me botte : oui, pourquoi la mise en place de l'épreuve anticipée de maths en terminale L est passée inaperçue et pourquoi la mise en place de l'épreuve anticipée en hist-géo dans la filaire S soulève tant de passion???
Mais aussi, pourquoi le débat soulevé par l'UDPPC passe-t-il sous silence ??? Hein, pourquoi donc ? -
jeff
Il n'y a pas assez d'élèves en filière scientifique. La filière S est considérée comme la filière des élites. (postulats discutables)
Comment considérer qu'une filière est une filière d'élite si tout le monde peut y accéder ?
Les pauvres nenfants qui zont trop de travail en filière d'élite, c'est ballot, y'a que les meilleurs qui y parviennent... c'est stupéfiant.
C'est là tout le problème : Que veut-on dans ce pays ? Des classes d'élite dans lesquelles on forme les meilleurs ou bien un semblant de classe d'élite dans laquelle on retrouve des élèves qui ne sont pas au niveau ?
Evidemment, se retrouver avec 50% d'échec au baccalauréat n'est pas pensable, et serait un échec total de l'éducation nationale. Alors, il faut choisir : soit on ne fait pas de classes véritablement d'élite et dans ce cas les meilleurs iront se former ailleurs, soit on fait des classes d'élite, mais dans ce cas, le filtre du niveau et de la capacité de travail doit jouer et il est nécessaire de fonder de nouvelles fillières techniques intermédiaires pour les moins bons.
Alors enlever des heures d'histoire-géographie aux pauvres nenfants des filières d'élite parce qu'ils ont trop de travail les pauvres choux, voilà qui nous prépare de formidables élites bien mollassonnes du bulbe.
Pour finir : de toutes les façons, l'exemple vient d'en haut, les ados ont bien compris qu'aujourd'hui, un bac +5 n'est plus garantie ni de bon salaire ni d'emploi, et qu'il vaut mieux avoir un bac et s'appeler Jean Sarkozy pour réussir dans la vie. C'est peut-être ça qu'il faudrait changer en premier lieu, non ???
M'enfin, j'dis ça, j'dis rien... -
RG du Medef
Un autre établissement publics est aussi menacé et qui concerne le savoir:
Le palais de la découverte
http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=948834EBB7C97B7FFBE66F4BB7DB3F0B.tpdjo12v_1?cidTexte=JORFTEXT000021373676&dateTexte=20100101
et pour la pétition
http://www.sauvonslepalaisdeladecouverte.fr/
Le savoir est hélas menacé de toute part!
Moins important, ils ont aussi enlevé la théorie de Darwin des manuels scolaires!
Un seul mot
Bêtise! -
rémi guimbail
Le problème n'est pas là ! Cette modification permet surtout de lancer le tam tam médiatique sur ce point pour faire oublier le reste... qui est très difficile à expliquer !!! Il faut pour cela utiliser des maths et connaître l'éducation nationale et faire appel à votre patience !!!
Ex la classe de seconde à 28 h 30 dont 2 heures de soutien personnalisé... c'est alléchant ! mais c'est ici que le bât blesse. Pour que ce soutien soit valable, il faut des faibles effectifs. Le ministre propose 10 h de dédoublement pour cette classe de seconde (ce que l'on appelle les heures profs dans le jargon administratif). Si je décide de faire des groupes de 10 (recommandation de Sarkozy pas plus de 8 élèves ), je consomme déjà 6 heures de dédoublement... il ne me reste plus que 4 heures pour dédoubler d'autres heures sur les 28 h 30 hebdomadaires... oui seulement 4 heures pour faire des TP de physique, de SVT, des groupes de langues, de français d'histoire géographie... qui existent aujourd'hui. Donc une super comm sur l'aide personnalisée qui masque le fait que toutes les heures de cours dans le lycée de demain seront des heures à 35 par classe !!!
Mais comment expliquer cela ??? impossible dans les médias... trop long, trop complexe... alors que la suppression de l'histoire géo en Terminale permet à chacun de jouer gravement son rôle :sur le théâtre médiatique, on verra s'agiter le historien indigné, le journaliste ironique , le lycéen inquiet, le ministre rassurant, le syndicaliste indigné...
Comment briser cette fatalité des médias à ne pouvoir brasser que l'écume, y compris sur ce site ? -
Jean-François Honet
Sans développer longuement mon propos.. je veux juste témoigner de ce qu'il se passe aussi parfois ailleurs.. en étant égocentrique et modeste.. donc..
En gros.. mon parcours.. Je suis Wallon.. donc Belge.. mais rattachiste.. donc un peu Français dans l'âme.. Je suis aussi historien Médiéviste.. (donc littéraire selon l'extrème catégorisation Française).. mais je suis Aussi Informaticien.. (en gros bac +4 pour l'Histoire, et bac + 4 pour Informatique)...
Avant de faire l'histoire, j'ai fait une année d'Ingénieur Civile.. étude accessible uniquement sur réussite d'un examen d'entrée exclusivement Mathématique..
Et donc .. comment est-ce possible.. he bien.. auparavant, en Wallonie.. (en Flandre aussi d'ailleurs), il est possible lors des études secondaires, de "panacher" dans des options et personnellement j'avais choisi l'option qui chez nous s'appelle "Latin Math".. J'avais donc une formation généraliste qui couplait le "littéraire" avec le "scientifique".. ou à tout le moins.. le mathématique.. Lors de mes deux dernières années de secondaires.. j'avais donc 9h de math, 4h de latin et 4h de Français.. Pour tout mes compagnons qui n'avaient pas de langue ancienne en option, le cours de Français montait à 6h..
A contrario, j'ai eu pas mal d'amis qui ont également fait l'histoire (et singulièrement l'histoire médiévale) sans jamais avoir eu de cours de Latin ou de Grec en secondaire et qui ont tout appris à l'unif.. Ces personnes, comme moi d'ailleurs, ne sont pas de génies ou des surdoués mais juste des personnes normalement formées, sans élitisme abusif, mais avec une volonté de pousser vers le haut les compétences reconnues.. sans écraser celui qui est à coté.. Et là est sans doute l'apport du système Belge (ou d'autres) qui généralement bannit le concours pour "au pire" proposer un examen d'entrée..
Que je sache, les ingénieurs, physiciens, historiens, philologues Wallons ou Bruxellois Francophones (séparations utiles pour mes visions politiques rattachistes) ne sont ni meilleurs, ni pires que les Français, Allemands, Italiens, ...
Alors, sans vouloir remettre en cause ce superbe modèle républicain élitiste et concurrentiel Français.. et bien que je sois rattachiste.. si vous voulez que la Wallonie daigne un jour intégrer la République..adoptez notre modèle Wallon !! -
EM
Le vrai problème réside effectivement dans la multiplication des savoirs à enseigner pour que l'élève ait une prise réelle sur ce qui l'entoure.
Mais supprimer l'HG en Terminale est une véritable catastrophe. D'abord parce que 50% des lycéens y vont ; la privation est donc massive. Ensuite parce que c'est l'année durant laquelle les lycéens obtiennent le droit de vote ; c'est l'année où il faut en faire plus qu'avant. Encore parce que le seul discours qu'ils entendent est celui de la télévision.
Quand j'entends des élèves nier l'existence de faits historiques ou de tel ou tel monument pourtant en photo dans leur manuel, alors qu'ils croient volontiers à toute la SF qu'ils apperçoivent sur leurs écrans, cela m'inquiète. C'est le rapport à la vérité qui est le noeud de l'affaire, et l'HG permet de travailler un peu la distance critique et la distinction réel/plausible/fiction. En outre, l'HG permet de mettre à distance les faits, et non de baigner dans le storytelling émotif et de succomber à la haine ou à la tristesse, autrement dit d'être manipulé par des discours manichéens simplistes.
Cette réforme, je la crois avant tout financière (économiser en tapant ailleurs que dans le portefeuille de l'élite économique de ce pays) et idéologique (faire valoir les sciences et favoriser l'orientation scientifique pour maintenir une compétitivité scientifique à l'échelle mondiale, compétitivité mesurée à l'aide d'indicateurs ô combien relatifs et biaisés). Mais la première vraie catastrophe est qu'elle valide aux yeux de pas mal d'élève le caractère secondaire de cette discipline, encore assimilée à une culture dépassée qu'il faut assimiler. L'HG, une matière que l'on peut supprimer.
Et là, le spécialiste en pédagogie n'a pas joué son rôle dans l'émission. Il n'a jamais parlé justement des missions et finalités de l'HG : développer des méthodes, des réflexes face à un document, être autonome face à un document, avoir un esprit d'analyse, apprendre à ne pas zapper mais à décortiquer, faire de la culture un outil de défense face au mensonge ou au simplisme (je commence mon année en distant à mes élèves que Zidane est asiatique ; gros yeux systématiques, et réponse instantanée : "non, il est français d'origine kabyle" ; démonstration faite de l'importance de la culture pour être autonome et ne pas se laisser entraîner parce qu'ignorant). Et j'en oublie.
Moutons, moutons, moutons... -
Arya
Bonjour,
Pas trop de temps pour rentrer dans ce passionnant débat mais je tiens à poster car j'ai souvent été critique vis-à-vis de la ligne j@une. Je trouve l'émission de cette semaine très très bien.
Pourquoi?
Partant du "buzz", enfin disons de l'actualité brûlante, on arrive à faire un plateau calme (mais pas soporifique), abordant des questions de fond, où l'on apprend des choses. Quand on parle de l'actualité pour boucler autour du même sujet, variations sur un même thème, sans finalement en apprendre beaucoup plus (à mon avis), je suis très critique. Je pense que l'une des raisons pour lesquelles l'émission de cette semaine n'est pas tombée dans ce piège tient aux invités (je n'insiste pas sur les qualités évidentes de l'animateur qui n'ont jamais été en cause) : des gens qui sont vraiment concernés, des profs/chercheurs, et non pas un "club des journalistes" (fussent-ils du web), ou des habitués des plateaux, enfin des gens qui donnent leur avis sur un sujet qu'ils ne maîtrisent pas vraiment.
J'espère que ce genre d'expérience sera renouvelée plus souvent, en tout cas, j'adhère totalement à des lignes j@unes comme celle-ci ! -
Anthropia
Si je comprends bien, la solution c'est d'équilibrer le nombre de matières d'une filière à l'autre avec un nombre de matières de 9 des deux côtés, de ne pas déséqulilibrer les sciences pour les matheux entre la 1ère et la Terminale S, de ne pas déséquilibrer l'histoire pour les matheux entre la 1ère et la Terminale en mettant en place des éléments d'histoire des sciences, de manière à montrer les apories et les enjeux d'une science citoyenne, et parallèlement en permettant à la filière L de s'en sortir par le haut en remontant le nombre de ses matières et à la filère S de mieux se préparer aux disciplines nouvelles.
Tout ça pouvant se faire dans l'idée d'une hyper spécialisation très tôt ou carrément d'une non-spécialisation le plus tard possible, qui pourrait permettre un vrai tronc commun mixte et des options et des passerelles, permettant aux L et aux S de progresser vers la spécialisation au niveau universitaire.
En essayant de concilier tout ça avec un gouvernement qui veut d'abord supprimer des heures de cours et réduire ses coûts. Et ce que l'émission laisse entendre, c'est qu'in fine le gouvernement, en faisant une organisation mi-chèvre, mi-choux, ne répond pas aux enjeux réels et trouve des solutions médiocres. Comme toujours, ce gouvernement ne fait pas les bons choix, n'en sort pas par le haut.
Quelle quadrature du cercle, cela dit, mais quelle émission qui permet de le comprendre et même de faire progresser le groupe autour de la table. On avait l'impression de se paumer, mais finalement les profs ont trouvé un moyen de se mettre d'accord.
Et ce qu'on comprend, c'est que le gouvernement a sans doute voulu les dresser les uns contre les autres, pour essayer de tirer son épingle du jeu.
Merci à GB de nous avoir permis à travers ce cheminement alambiqué mais finalement efficace de nous y retrouver.
http://anthropia.blogg.org -
Ernest RENARD
Que de longs discours, de lectures subtiles et d'atermoiements pour une décision pourtant extremement simple.
1) Sarko dire à Chatel : moi veux virer feignasses profs gauchistes et garder les sous pour bouclier fiscal, toi y en a te débrouiller comme tu veux.
2) Chatel supprimer heures de cours et magouiller pour pas que ça se voit trop
Le reste, c'est vraiment de la littérature. -
Damien (dit le Farfadet)
C'est un vieux problème sur des bases tronquées.
La notion de culture générale relève en fait de la connaissance large mais faible d'un grand nombre d'icônes culturels, et on l'oppose à une spécialisation aveugle, comme si le développement des disciplines scientifiques ou autres s'étaient jamais faites indépendamment de tout un tas d'autres problèmes.
Au fond, tout ceci cache le problème du savoir, dans son indétermination, dans son indéfinition du point de vue de l'éducation. Qu'est-ce que savoir? Qu'est-ce que le savoir? Comme à l'accoutumée, on en est toujours à la politique de l'autruche : on part toujours du principe de gaver les élèves comme des oies en partant du principe que l'on sait ce qui leur est nécessaire. Mais au fond, l'enjeu premier, c'est la surprofessionnalisation de l'éducation. Les filières S, ES ou L sont des filières générales qui par conséquent sont liées au problème de la culture générale, et qui le plus souvent est censée diriger vers la recherche. Pourquoi au contraire ne pas envisager un bac pro qui se centre sur les études scientifiques, vu que c'est la professionnalisation qui les intéresse?
Mais personne ne pose par exemple le gouffre que représente le passage du lycée à l'université : personne ne parle de recherche, cette question est éludée à cause de son lien au savoir. Comme disait Nietzsche dans Le Crépuscule des Idôles : "Ce que les « écoles supérieures » allemandes atteignent en effet, c'est un dressage brutal pour rendre utilisable, exploitable pour le service de l'Etat, une légion de jeunes gens avec une perte de temps aussi minime que possible."
L'opposition entre L et S se base sur des illusions de ce que sont savoir et culture. Et c'est déprimant de constater qu'on en est toujours à opposer comme inconciliables des éléments qui ont besoin les uns des autres. Le Lettrisme est un exemple de la place des mathématiques dans la littérature, tout comme la philosophie et l'épistémologie nourrissent le développement des sciences, notamment par leur liberté d'approche que les sciences ne savent pas concevoir, par pure tradition. Il se trouve que du point de vue de la recherche, avoir des mathématiciens qui soient de grands techniciens, si c'est au prix d'un inculture fondamentale sur tout un tas d'autres plans, ne sert pas la recherche.
Je n'ai pas le temps d'aller plus loin sur la question, mais ce débat me donne plus la nausée qu'il n'apporte de solutions intéressantes...